Nous poursuivons notre série avec une cuisine hors de l'ordinaire: celle de Marie-Fleur St-Pierre, chef au restaurant Mesón, dont elle est copropriétaire, ainsi qu'au Tapeo. Nous nous sommes rendus chez elle, à Ahuntsic, et, surprise, nous y avons découvert une cuisine au décor vintage authentique. Même si elle entend bien la rénover, Marie-Fleur profite de sa cuisine séparée de la salle à manger, un aménagement traditionnel qu'elle apprécie.

Vintage

Marie-Fleur St-Pierre vit au rez-de-chaussée d'un duplex, acquis en 2011 avec sa mère. Elle y habite avec son conjoint et leurs deux enfants: Rosaire, 22 mois, et Colette, 5 ans. Le décor de la cuisine, inchangé depuis les années 50, fait voyager dans le temps.

«J'aime le fait que ce soit d'origine et lorsque je la rénoverai, je garderai des éléments d'époque, comme les poignées. Aussi, je vais peinturer les armoires et les tiroirs orange [une couleur qui m'énerve] en blanc. Ça adoucira la pièce.»

Quant aux électroménagers en inox, la chef a misé sur l'efficacité. «J'avoue qu'ils détonnent un peu. Mais ils n'étaient pas offerts en blanc.

Coup de coeur

«Le grand évier double en fonte émaillée est d'origine et il a du vécu. Je vais le garder», confie-t-elle. Autre attrait: les dimensions de la pièce. «L'espace est grand et très lumineux.»

Inconvénients

Le mobilier de cuisine des années 50 a son charme, mais aussi ses inconvénients. Comme les tiroirs de bois qui coulissent difficilement.

«Le tiroir à ustensiles, particu-lièrement, s'ouvre mal et fait du bruit, affirme Marie-Fleur. Ce qui peut réveiller les enfants, le soir.» Sans compter le manque de surface de travail, l'absence de lave-vaisselle et de hotte...!

«Je ne sais encore où je pourrais installer un lave-vaisselle sans perdre de rangement. Et quand il y a trop de fumée, j'ouvre la fenêtre. J'ai une grande capacité d'adaptation et je me contente de très peu», admet-elle, sourire en coin.

Photo Marco Campanozzi, La Presse

Marie-Fleur entend bien conserver son grand évier d'époque.

Objets déco

Dans une étagère, les cocottes et casseroles aux couleurs toniques pimentent l'allure de la pièce.

«J'aime les chaudrons. Je les laisse à la vue. Ça décore bien», considère la chef. Cette dernière collectionne également les verres. Certains ont été achetés lors de voyages (New York, Barcelone...).

D'autres proviennent de boutiques de Montréal ou portent la griffe finlandaise Marimekko. «Il y a aussi ceux de mémé [sa grand-mère maternelle Thérèse]», ajoute celle qui s'avoue férue de vaisselle vintage.

Marie-Fleur garde d'ailleurs plusieurs objets de famille. «J'ai un pot de ma mère dans lequel je mets du sucre et un autre, de mémé, qui contient de la farine.

Photo Marco Campanozzi, La Presse

«J'aime les chaudrons. Je les laisse à la vue. Ça décore bien», considère la chef.

Garde-manger

Rétro, mais pratique, le garde-manger de la cuisine est percé d'une petite fenêtre et agrémenté d'une porte en bois, d'origine.

«Il est plutôt frais, l'hiver, et offre beaucoup de rangement, souligne-t-elle. J'y mets mes aliments et mes petits électroménagers, en bas. Je ne suis pas hyper ordonnée, mais je m'y retrouve.»

Photo Marco Campanozzi, La Presse

Le garde-manger de Marie-Fleur.

Conserves...

Quand on lui demande à quoi ressemble la cuisine de ses rêves, Marie-Fleur répond sans hésitation.

«J'aimerais avoir une cuisine, au sous-sol, consacrée à la préparation. J'aurais, bien sûr, une cuisine conventionnelle, mais j'en aurais une autre, en bas, qui servirait aux gros travaux: mise en conserve, préparation de la viande, sauce à spaghetti... L'été, elle serait accessible par la porte de côté.»

Entre-temps, la chef cuisinière, chaque année, met des tomates en conserve dans sa cour, en compagnie de sa famille ou de collègues.

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Consultez le blogue culinaire de Marie-Fleur St-Pierre: http://mariefleurstpierre.com

Photo Marco Campanozzi, La Presse

Marie-Fleur aimerait avoir une cuisine au sous-sol, consacrée à la préparation, qui servirait aux gros travaux, dont la mise en conserve.