Dentellière depuis 26 ans, Diane Hudon prendra part à l'événement. En attendant, sur sa grande galerie face à la rivière Richelieu, elle manie les fuseaux. «C'est un métier qui n'existe plus aujourd'hui, explique-t-elle d'abord. La dentelle mécanique est plus populaire surtout parce qu'elle coûte moins cher. Par contre, j'ai beaucoup de plaisir à confectionner des morceaux à la main. Le vrai défi est de réaliser des pièces aussi belles que celles des siècles derniers, avec autant de finesse.»

Dentellière depuis 26 ans, Diane Hudon prendra part à l'événement. En attendant, sur sa grande galerie face à la rivière Richelieu, elle manie les fuseaux. «C'est un métier qui n'existe plus aujourd'hui, explique-t-elle d'abord. La dentelle mécanique est plus populaire surtout parce qu'elle coûte moins cher. Par contre, j'ai beaucoup de plaisir à confectionner des morceaux à la main. Le vrai défi est de réaliser des pièces aussi belles que celles des siècles derniers, avec autant de finesse.»

La dentellière a beaucoup de plaisir, et beaucoup de patience aussi. Elle calcule environ une heure de travail pour chaque pouce carré de dentelle. Ainsi, pour un centre de table de 20 pouces de diamètre, il lui faudra un peu plus de 300 heures de travail.

Une centaine de fuseaux sont disposés sur sa table de dentellière. Au centre, l'artisane a piqué presque autant d'aiguilles sur un coussin pour tenir son morceau en place. Puis, dans un cliquetis continu, Diane Hudon fait glisser les fuseaux de gauche à droite. Dans quelques heures, ces mouvements calculés donneront une autre fleur de dentelle sur ce qui sera un «mouchoir de la mariée».

«C'est tellement relaxant! Je ne pense à rien d'autre quand je fais de la dentelle», affirme Mme Hudon, qui n'hésite d'ailleurs pas à défaire de nombreuses heures de travail quand elle remarque une erreur dans un morceau.

Voilà pourquoi un morceau de dentelle fait à la main a une valeur sentimentale inestimable... et une valeur commerciale tout aussi grande. Diane Hudon vend rarement ses oeuvres, mais elle calcule que le chemin de table bordé de dentelle qui lui a demandé 15 mois de travail vaut entre 750$ et 1000$.

«Peu de personnes sont prêtes à mettre un tel prix pour un morceau de dentelle, même fait à la main, constate-t-elle. Il faut le faire pour le plaisir et pour ses proches, et si par hasard un acheteur se pointe, c'est tant mieux!»

Où s'en procurer?

Au Québec, environ 750 femmes (et quelques hommes) sont membres de l'Association des dentellières. Ceux qui cherchent une pièce de dentelle faite à la main pour orner une table ou pour l'encadrer peuvent notamment s'adresser à l'organisme. Certaines dentellières acceptent aussi de réparer des pièces abîmées.

La Convention internationale de dentelle est aussi un moyen privilégié de faire rencontrer les artisans et d'acheter leurs oeuvres. Le public est invité à observer le travail des dentellières sur l'heure du dîner et en soirée de lundi prochain à vendredi (à l'exception de jeudi midi et de vendredi soir), à l'hôtel Hyatt Regency. L'établissement est joint au Complexe Desjardins, à l'angle des rues Sainte-Catherine et Jeanne-Mance.Les dentellières qui participent à l'événement présenteront des pièces pour la maison, comme des chemins de table et des morceaux décoratifs encadrés.

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Convention internationale de dentelle, du 23 au 29 juillet, à l'hôtel Hyatt Regency, 255 rue Jeanne-Mance, Montréal.

Info: www.dentellequebec.org