Avec l'aide de son mari, Daniel Pouliot, elle a conçu une urne de bois parée de trois panneaux de vitrail. Une fois les funérailles terminées, la famille peut détacher les plaques de verre et les visser dans un cadre de merisier. Les cendres du défunt restent au crématorium ou sont dispersées quelque part, mais les éléments décoratifs de l'urne suivent les membres de la famille.

Avec l'aide de son mari, Daniel Pouliot, elle a conçu une urne de bois parée de trois panneaux de vitrail. Une fois les funérailles terminées, la famille peut détacher les plaques de verre et les visser dans un cadre de merisier. Les cendres du défunt restent au crématorium ou sont dispersées quelque part, mais les éléments décoratifs de l'urne suivent les membres de la famille.

Difficile d'ailleurs de deviner que le cadre en trois sections a une connotation funèbre. Suspendu à une fenêtre, un des modèles de LPDP présente une vigne de raisins bleus. Le soleil filtré par le vitrail colore le plancher de tons vert, violet et jaune. Rien de morbide, seulement un élément de décoration particulièrement significatif.

«Exposer l'urne d'un proche à la maison peut choquer certains visiteurs, croit Lynda Piette. Le vitrail est plus discret. Par contre, si la famille veut conserver une partie des cendres du défunt, nous avons réservé un petit espace derrière le cadre pour y glisser un reliquaire.»

Thanatologue au Salon funéraire Claude Marcoux, à Saint-Romuald, Marie-Ève Garneau offre les urnes de LPDP à ses clients. «Ils sont intéressés surtout par l'aspect décoratif plus discret, constate-t-elle. Souvent, les familles éprouvées veulent garder un souvenir des funérailles, c'est très important pour elles.»

Au bout du compte, c'est le prix de l'urne de vitrail qui détermine si les familles l'achètent ou pas. Les salons la vendent entre 1200 et 1600 -un prix fixé par un bijoutier- , alors qu'une urne régulière peut coûter la moitié du prix. Voilà pourquoi le Salon Claude Marcoux n'en a vendu que quelques-unes depuis trois ans.

«Le bronze est plus populaire, mais pour les personnes qui veulent l'amener à la maison, c'est plus froid», ajoute Mme Garneau.

LPDP offre plusieurs modèles de base qu'elle garde en réserve dans son atelier. L'après-midi, le soleil frappe sur des papillons de verre, ou encore des fées, des gerbes de blé, des oiseaux, des fleurs et des colombes. Ce n'est toutefois qu'auprès d'une entreprise funéraire que le public peut se les procurer.