Le confinement a incité nombre d’entre nous à ajouter un peu de verdure dans nos intérieurs. L’engouement pour les plantes rares, en particulier, a été tel que certains en ont fait une collectionnite aiguë… et bénéfique pour la santé ! Témoignages et conseils de Guillaume Mousseau, un spécialiste passionné, et de Nadia Bérubé, qui a acquis quelque 300 végétaux depuis trois ans.

Les plantes rares font partie de la vie de Guillaume Mousseau depuis qu’il est tout petit. « Mes parents ont fondé Le Cactus Fleuri à Sainte-Marie-Madeleine en 1976, et je suis né en 1990. J’ai donc baigné dans des centres de cactus et de plantes grasses pendant toute ma jeunesse », raconte-t-il, en ajoutant que ses parents ont longtemps été les seuls producteurs de ce type de végétaux au Québec.

Ses connaissances et sa passion se sont développées en famille et s’il n’a pas pris la relève de l’entreprise (bien qu’il continue de s’y impliquer), son amour pour ces espèces ne l’a jamais quitté, puisqu’il en a collectionné énormément. « J’ai une vie très occupée, entre le travail et trois enfants en bas âge, mais j’essaie de leur transmettre ce lien avec les plantes », confie cet entrepreneur en marketing qui a veillé à mettre ses végétaux hors de portée de ses chérubins.

PHOTO PASCAL RATTHÉ, LE SOLEIL

Nadia Bérubé a créé un splendide jardin intérieur dans son condo.

C’est bon pour le moral !

Choyer ses plantes, leur parler : c’est bon pour elles autant que pour nous, puisqu’on se sent gratifié d’en avoir pris soin quand elles s’épanouissent. Et puis, c’est l’occasion de se forger un réseau en développant une réelle passion, comme l’a vécu Nadia Bérubé. « J’ai commencé à m’intéresser aux plantes rares au début de la COVID-19. C’est devenu un beau passe-temps pendant le confinement. En étant célibataire, c’était difficile de ne pouvoir rencontrer personne », se souvient cette conseillère financière.

« Des groupes se sont créés sur les réseaux sociaux, ce qui permettait d’avoir des conseils, de faire des échanges, des trouvailles et de partager les petites merveilles qu’on avait dénichées », se remémore-t-elle. Aujourd’hui, elle remarque qu’il existe une multitude de collectionneurs qui sont toujours en quête de nouveautés, alors que les perles rares de 2021 sont désormais plus accessibles dans les centres de jardin, car la tendance s’est popularisée. Il reste que cette activité lui a été très bénéfique et qu’elle lui a donné un superbe jardin intérieur, qu’elle adore chouchouter.

  • La collection de Nadia Bérubé compte principalement des hoyas, des philodendrons, des anthuriums et des monsteras.

    PHOTO PASCAL RATTHÉ, LE SOLEIL

    La collection de Nadia Bérubé compte principalement des hoyas, des philodendrons, des anthuriums et des monsteras.

  • Nadia Bérubé a transformé des armoires IKEA en serre. Elle a remplacé les tablettes pleines par des modèles grillagés, puis a installé un ventilateur, des lumières et un humidificateur pour recréer au mieux l’environnement naturel de certaines de ses plantes.

    PHOTO PASCAL RATTHÉ, LE SOLEIL

    Nadia Bérubé a transformé des armoires IKEA en serre. Elle a remplacé les tablettes pleines par des modèles grillagés, puis a installé un ventilateur, des lumières et un humidificateur pour recréer au mieux l’environnement naturel de certaines de ses plantes.

  • Roméo, le chat de Nadia, est toujours curieux de voir ce qui s’y passe !

    PHOTO PASCAL RATTHÉ, LE SOLEIL

    Roméo, le chat de Nadia, est toujours curieux de voir ce qui s’y passe !

1/3
  •  
  •  
  •  

Cette passion se développe au fur et à mesure qu’on en apprend plus sur ce fascinant univers. Guillaume Mousseau, comme ses parents, ne cesse jamais de chercher des nouveautés à offrir à la clientèle. Le jardin Daniel A. Séguin, à Saint-Hyacinthe, est d’ailleurs une grande source d’inspiration pour ce dernier. « C’est un endroit magnifique où l’on peut découvrir de nouvelles plantes rares dans un contexte plus naturel », remarque-t-il.

Le secret d’une plante florissante

Guillaume Mousseau constate que beaucoup de personnes craignent de ne pas savoir comment entretenir leurs végétaux et disent qu’elles n’ont pas le pouce vert.

  • Cactus feuillu Pereskia aculeata « Godseffiana »

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Cactus feuillu Pereskia aculeata « Godseffiana »

  • Succulente Rhipsalis houlletiana

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Succulente Rhipsalis houlletiana

  • Succulente Aeonium laxum

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Succulente Aeonium laxum

  • Succulente Crassula volkensii

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Succulente Crassula volkensii

  • Melocactus guitarii

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Melocactus guitarii

  • Succulente Pereskiopsis diguetii

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Succulente Pereskiopsis diguetii

  • Cleistocactus wintherii

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Cleistocactus wintherii

1/7
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

L’important, c’est de recréer l’environnement naturel des plantes pour qu’elles se portent bien, ce à quoi les gens ne pensent pas nécessairement.

Guillaume Mousseau

L’exemple des cactées placées dans la salle de bains lumineuse est récurrent. « Même si cette pièce est claire, ce qui est nécessaire pour un cactus, elle est également humide, ce qui ne correspond pas au milieu naturel très sec de cette plante désertique. »

Il faut donc vérifier quel est le milieu de vie d’origine du végétal et tenter de le recréer chez soi autant que possible. « C’est sûr qu’on ne peut pas humidifier notre maison à 60 % ou 80 % pour satisfaire les besoins d’une plante tropicale, mais elle peut s’adapter si elle est vaporisée d’eau chaque semaine. C’est important de demander des conseils horticoles à des spécialistes pour savoir où l’installer, quels sont ses besoins en eau, puis quand et comment la tailler », croit Guillaume Mousseau, qui confie avoir un coup de cœur particulier pour la lanterne chinoise, une plante tropicale dont la feuille est semblable à celles de nos érables et qui fait de très belles fleurs.

Consultez le site du Cactus Fleuri

Pour des plantes en santé : trucs et astuces

– Installez votre plante à un emplacement répondant à ses besoins naturels (ensoleillement plus ou moins fort, air humide ou air sec).

– Laissez bien sécher la terre entre chaque arrosage, puis bien humecter. Si la terre est très sèche, n’hésitez pas à faire tremper la plante quelques minutes.

– En période de croissance, du printemps à l’automne, vous pouvez fertiliser les cactus et plantes grasses en privilégiant un engrais d’algue et de crabe qui va moins affecter les racines qu’un engrais minéral en cas d’extrême sécheresse de vos plantes.