Par son travail, le photographe Perry Mastrovito a le privilège de visiter des propriétés qui possèdent une grande variété de jardins, dans diverses régions de la province. À pied ou à vélo, il est aussi toujours à l’affût de décors fleuris hors de l’ordinaire. Il dévoile ses découvertes dans son septième livre, Jardins privés du Québec, volume 2.

Au fil des 160 pages, il entraîne les lecteurs dans 41 jardins aux styles variés, aménagés en ville, en banlieue et en campagne, de Laval jusqu’à Portneuf, en passant (entre autres) par Lévis, Acton Vale, Saint-Placide, Sainte-Adèle, Terrebonne et Montréal. Les sites ne sont pas nécessairement immenses. La preuve ? Une plate-bande de 250 pieds carrés (23,3 m⁠2) fait belle figure dans la page qui lui est consacrée. Une véritable oasis a par ailleurs été créée à l’arrière d’une maison en rangée d’Anjou, à Montréal. Cette dernière a droit à plusieurs pages pour mieux saisir ce qui la caractérise, tout comme d’autres lieux captés sur le vif, surprenants par leur beauté naturelle et leur ampleur.

M. Mastrovito n’a pas lui-même le pouce vert. « Je coupe mon gazon et je taille ma haie, puis je trouve que c’est pas mal, avoue-t-il en riant. Ce que certains font dans leur jardin, par contre, c’est incroyable. Tous les ans, ils changent quelque chose dans leurs plates-bandes. Je visite parfois des jardins trois ou quatre fois sur une période de trois ou quatre ans, et plein de choses ont changé, toujours dans le but d’améliorer le jardin. Je n’en reviens pas. »

  • Il est difficile de croire que cette oasis a été aménagée à l’arrière d’une maison en rangée d’Anjou, à Montréal.

    PHOTO FOURNIE PAR PERRY MASTROVITO

    Il est difficile de croire que cette oasis a été aménagée à l’arrière d’une maison en rangée d’Anjou, à Montréal.

  • Ce magnifique jardin secret, qui comporte quatre bassins d’eau, s’étend sur deux terrains privés, à Lévis.

    PHOTO FOURNIE PAR PERRY MASTROVITO

    Ce magnifique jardin secret, qui comporte quatre bassins d’eau, s’étend sur deux terrains privés, à Lévis.

  • Perry Mastrovito révèle certains trucs à l’intention des amateurs de photographie. Il explique par exemple comment il est parvenu à donner un effet d’eau laiteuse à cette chute d’eau, croquée sur le vif à Fleurimont. Réponse : il a utilisé une vitesse d’obturation lente.

    PHOTO FOURNIE PAR PERRY MASTROVITO

    Perry Mastrovito révèle certains trucs à l’intention des amateurs de photographie. Il explique par exemple comment il est parvenu à donner un effet d’eau laiteuse à cette chute d’eau, croquée sur le vif à Fleurimont. Réponse : il a utilisé une vitesse d’obturation lente.

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Cette faculté de s’émerveiller à la vue du travail colossal qu’effectuent les gens passionnés, qui lui ouvrent leurs portes, ressort à la lecture des courts paragraphes qui accompagnent les 300 photos. Il prend souvent soin d’expliquer sa démarche et de préciser le nom des plantes. Il attire aussi l’attention sur les éléments (abris, bancs, sculptures, passerelles, étangs, chutes, etc.) qui ressortent et mettent en valeur les aménagements paysagers. Il donne des trucs et révèle même comment il a obtenu certains effets, conscient qu’il répondra aux interrogations de nombreux amateurs.

Spécialisé dans la photographie d’architecture résidentielle, de jardins privés et de paysages du Québec, il a notamment consacré deux volumes aux maisons anciennes du Québec. Il a manifestement réalisé cet ouvrage en pensant à ceux qui allaient le feuilleter. Il écrit simplement, en français et en anglais, comme s’il s’adressait à des amis. On l’imagine observant différentes fleurs avant de trouver la prise de vue souhaitée. Le moment n’aurait pu être mieux choisi pour lancer ce volume aux couleurs vitaminées, où la verdure règne.

Jardins privés du Québec, volume 2

Jardins privés du Québec, volume 2

Éditions Broquet

160 pages