(Washington) Une juge fédérale dans le Delaware a refusé vendredi de rejeter une accusation relative aux armes à feu contre Hunter Biden, réfutant plusieurs arguments, dont l’affirmation du fils du président des États-Unis selon laquelle il était poursuivi à des fins politiques.

La juge de district américaine Maryellen Noreika a rejeté les efforts de la défense visant à faire tomber une accusation selon laquelle Hunter Biden aurait menti sur sa consommation de drogue en octobre 2018 pour acheter une arme à feu qu’il a conservée pendant environ 11 jours.

Les avocats de Hunter Biden avaient fait valoir que l’affaire était politiquement motivée et affirmaient qu’une disposition d’immunité d’un accord de plaidoyer conclu initialement était toujours valide. Les avocats avaient également contesté la nomination de l’avocat spécial David Weiss, procureur américain du Delaware, pour mener les poursuites.

Me Noreika, qui a été nommée à la magistrature par l’ancien président Donald Trump, n’a pas encore statué sur la contestation de la constitutionnalité des accusations liées aux armes à feu.

Hunter Biden fait face à des affaires de fraude fiscale à Los Angeles, selon lesquelles il n’aurait pas payé au moins 1,4 million de dollars en impôts dus sur trois ans alors qu’il menait un « style de vie extravagant » pendant ses années de consommation de drogue. Le juge chargé de cette affaire a refusé de rejeter les accusations au début du mois.

Hunter Biden a plaidé non coupable dans les deux cas. Un représentant de son équipe juridique n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires vendredi.

Le fils du président a reconnu avoir souffert d’une dépendance au crack au cours de cette période en 2018, mais ses avocats ont déclaré qu’il n’avait pas enfreint la loi et qu’une autre personne ayant été poursuivie pour une première fois n’aurait pas été inculpée.

L’avocat de la défense Abbe Lowell avait soutenu que Hunter Biden avait été « inculpé de manière sélective » à des fins politiques inappropriées. Ils ont fait valoir que Weiss « a cédé sous la pression politique » pour inculper le fils du président au milieu des critiques de la part de Trump et d’autres républicains sur l’accord de plaidoyer.

Me Norieka a déclaré dans sa décision que l’équipe de Biden n’avait fourni « rien de concret » pour étayer la conclusion selon laquelle quiconque avait réellement influencé l’équipe du conseiller spécial.

« La campagne de pression menée par les républicains du Congrès a peut-être eu lieu à peu près au moment où le procureur spécial a décidé d’aller de l’avant avec un acte d’accusation au lieu d’une déjudiciarisation avant le procès, mais la Cour n’a reçu aucun élément crédible permettant de suggérer que la conduite de ces législateurs (ou de quiconque) ait eu un quelconque impact sur le conseiller juridique spécial, a écrit le juge. Tout cela n’est que spéculation. »