(Columbus) À la veille du troisième débat républicain pour la présidentielle américaine, l’un des candidats, Vivek Ramaswamy, a affirmé mardi que comme Donald Trump, il claquerait la porte de l’Accord de Paris sur le climat s’il était élu.

« Oui, je le quitterais », a déclaré l’entrepreneur climatosceptique avant de voter dans son État, l’Ohio, contre l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution locale.

« Je pense que le militantisme lié au changement climatique est fondé sur un postulat erroné », a affirmé ce novice en politique mais coqueluche de certains conservateurs.

L’ancien président républicain Donald Trump, que M. Ramaswamy défend avec constance, s’était retiré de l’Accord de Paris. Son successeur démocrate Joe Biden a ensuite annoncé, au premier jour de son mandat, que son pays y ferait son retour.

Vivek Ramaswamy pense-t-il alors que le changement climatique est une supercherie ? « Le militantisme lié au changement climatique est une supercherie », a-t-il répondu.

« Est-ce que les températures à la surface du globe sont en train d’augmenter ? Oui. Est-ce que cela représente une menace existentielle pour l’humanité ? Non », a-t-il soutenu.

« Et les politiques restreignant l’utilisation des combustibles fossiles empirent-elles en fait la situation des êtres humains, davantage que le changement climatique lui-même ? Oui, c’est le vrai problème », a-t-il insisté.

M. Ramaswamy a fait sensation ces derniers mois avec des positions volontiers provocatrices. Il a appelé à « libérer le potentiel énergétique américain » notamment en « brûlant du charbon », et a qualifié les militants écologistes de « secte religieuse ».

« Nous devrions absolument rester en dehors de l’Accord de Paris sur le climat et nous concentrer sur l’épanouissement humain. Nous concentrer moins sur une unité de mesure particulière des émissions de carbone, et nous demander ce qui fait progresser la prospérité humaine, l’épanouissement humain. C’est ainsi que je le vois », a-t-il dit.

Pas « gendarme du monde »

Concernant le débat républicain de mercredi à Miami, il a dit espérer qu’il serait « plus constructif » que les précédents, le nombre de participants ayant diminué à cinq. Les précédents échanges avaient souvent viré à la cacophonie.

Et en pleine guerre entre Israël et le Hamas, M. Ramaswamy a dit avoir un message.

« Le travail des États-Unis, c’est de veiller aux intérêts des Américains, ici, aux États-Unis. Voilà la vraie division au sein du Parti républicain », a-t-il affirmé.

« Tout le monde pense que c’est notre boulot d’être le gendarme du monde. Moi non », a-t-il ajouté. Et « j’espère donc que nous allons avoir un débat riche là-dessus ».

M. Ramaswamy, qui a fait fortune avec une entreprise de biotech, a publié mardi un serment que toute personne aspirant à rejoindre son gouvernement s’il était élu doit s’engager à respecter. Baptisé « Non aux néo-conservateurs », il implique notamment de considérer qu’éviter une Troisième Guerre mondiale est « un objectif national vital ».

Interrogé plus particulièrement sur la position américaine vis-à-vis du conflit au Proche-Orient, il a estimé que les États-Unis devaient, « en matière de diplomatie, laisser Israël se défendre au maximum » de sa force.

« Voilà ce que signifie de se tenir aux côtés d’Israël. Je pense qu’Israël doit être libre de faire ce qu’il doit faire », a-t-il poursuivi.

PHOTO MEGAN JELINGER, AGENCE FRANCE-PRESSE

À propos du droit à l’avortement, sur lequel son État de l’Ohio se prononce donc mardi sous l’œil scrutateur du reste du pays, il a dit être farouchement « pro-vie ».

Enfin, à propos du droit à l’avortement, sur lequel son État de l’Ohio se prononce donc mardi sous l’œil scrutateur du reste du pays, il a dit être farouchement « pro-vie ».

Introduire cet amendement constitutionnel sur la protection de l’IVG « n’est pas une bonne chose pour le pays, et je ne pense pas que ce soit une bonne chose pour l’État de l’Ohio », a-t-il assené.