(Washington) Le fils du président américain Joe Biden, Hunter, a engagé mardi des poursuites devant un tribunal fédéral contre Rudy Giuliani, ancien avocat du prédécesseur de son père, Donald Trump, et un autre avocat, pour piratage de données informatiques personnelles.

Les soucis judiciaires s’accumulent pour l’ex-maire de New York Rudy Giuliani, poursuivi en Géorgie (sud-est) avec 18 autres personnes, dont Donald Trump, pour tentatives présumées illicites d’inverser les résultats de la présidentielle de 2020. Il a également été condamné à d’importants dommages et intérêts pour diffamation envers deux agentes électorales de cet État qu’il avait injustement accusées de fraude.

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Hunter Biden

Hunter Biden a engagé ces poursuites en Californie, où il réside, contre Rudy Giuliani et l’ancien avocat de ce dernier, Robert Costello, pour avoir illégalement récupéré et manipulé des données informatiques lui appartenant, selon le texte de sa plainte.  

Il les accuse d’avoir « depuis des années consacré un temps et une énergie extraordinaires à rechercher, pirater, manipuler, reproduire, diffuser et plus généralement à faire une obsession sur des données » qui lui ont été « dérobées ou volées ».

En octobre 2020, peu avant l’élection présidentielle, les républicains ont affirmé détenir la copie sur disque dur des données d’un ordinateur que Hunter Biden aurait laissé dans un magasin de réparation informatique et n’aurait jamais récupéré.

Les adversaires de Joe Biden ont publié des dossiers, des photos scabreuses et des courriers électroniques supposément problématiques tirés de ces données, à l’appui de leurs soupçons de favoritisme de la part du dirigeant démocrate envers son fils.

Hunter Biden a également intenté la semaine dernière une action contre l’administration des impôts (IRS), lui reprochant des déclarations publiques de ses agents « ayant révélé des informations confidentielles » sur son dossier fiscal.

Il est accusé d’avoir fraudé le fisc et d’avoir menti en remplissant des formulaires pour l’acquisition d’une arme à feu en 2018, dans lesquels il niait la dépendance à la drogue qu’il a reconnue par la suite.

Donald Trump et de nombreux dirigeants républicains ont fait de Hunter Biden une de leurs cibles privilégiées, y voyant le talon d’Achille du président sortant.