(Washington) « Dommage, Vladimir, tu l’as cherché » : l’ancienne chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a raillé mardi le président russe Vladimir Poutine, à propos de l’élargissement de l’OTAN depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

L’ancienne diplomate s’exprimait au département d’État où son portrait officiel a été dévoilé, accompagnée de l’ancien président Bill Clinton et de l’actuel secrétaire d’État Antony Blinken.

« C’était un véritable sujet de discorde. Et nous avons toujours dit que personne n’est contraint d’adhérer à l’OTAN, que les gens choisissent et veulent adhérer à l’OTAN », a-t-elle affirmé dans un bref discours.

La Finlande, qui en est devenue membre cette année, et la Suède, toujours en attente, ont cherché à rejoindre l’alliance militaire occidentale après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, tournant la page de décennies de neutralité.  

Le président russe a en partie pris prétexte de l’élargissement de l’OTAN à l’Europe de l’Est et la perspective d’une éventuelle adhésion à terme de l’Ukraine pour justifier l’invasion, qui a suscité en réponse un soutien occidental massif à Kyiv.

Lorsqu’elle pilotait la diplomatie américaine, en 2009, sous la présidence de Barack Obama, Hillary Clinton avait mené le fameux « Reset » (« redémarrage ») des relations entre Washington et Moscou, déjà passablement mauvaises après l’attaque, l’année précédente, d’une autre ancienne république soviétique, la Géorgie, par la Russie.

Mais les rapports entre les deux puissances s’étaient de nouveau dégradés au retour au Kremlin en 2012 du président Poutine, qui a personnellement accusé Hillary Clinton d’avoir fomenté des manifestations de responsables de l’opposition russe.

Candidate démocrate à la Maison-Blanche en 2016, elle avait été battue par Donald Trump, sur fond d’accusations d’ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle.