(Washington) Un homme accusé à tort par des médias de droite américains d’avoir agi comme un agent provocateur de la police fédérale lors de l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, a été inculpé mardi pour son comportement ce jour-là.

Comme des centaines de partisans du président sortant Donald Trump, Ray Epps s’était dirigé ce jour-là vers le siège du Congrès américain pour protester contre le « vol » de la présidentielle par Joe Biden.  

M. Epps avait lui-même engagé en juillet des poursuites en diffamation contre la chaîne Fox News pour l’avoir présenté comme un agent infiltré du FBI, la police fédérale américaine, ayant incité la foule à prendre d’assaut le Capitole pour tenter d’y empêcher la certification de la victoire de Joe Biden.  

Dans sa plainte, il indiquait s’être rendu à la manifestation du 6 janvier 2021, persuadé que « l’élection avait été volée » à Donald Trump à cause des « mensonges diffusés par Fox », mais n’avoir pas pénétré dans le Capitole.  

Or Ray Epps est désormais poursuivi pour comportement perturbateur dans un lieu d’accès restreint lors de l’assaut du Capitole.

Depuis le 6 janvier 2021, plus de 1100 personnes ont été arrêtées et inculpées. Plus de la moitié ont été condamnées, en majorité à des peines de prison ferme.

Donald Trump n’a pas été directement inquiété par la justice pour les évènements de ce jour, bien que la commission d’enquête sur le 6 janvier 2021 ait recommandé en décembre 2022 des poursuites pénales à son encontre, notamment pour appel à la rébellion et complot contre les institutions américaines.

Il a été inculpé en août par un tribunal fédéral à Washington puis par la justice de l’État de Géorgie (sud-est) pour ses tentatives présumées illicites d’obtenir l’inversion des résultats de l’élection de 2020.