(Tegucigalpa) Le Honduras compte extrader l’ancien président Juan Orlando Hernandez entre les 20 et 22 avril vers les États-Unis, où il doit être jugé pour trafic de drogue, a déclaré mercredi le ministre de la Sécurité.

« En début de semaine prochaine, nous allons nous réunir pour prendre les dispositions nécessaires » à la remise aux États-Unis « entre mercredi et vendredi » de l’ancien président, au pouvoir entre 2014 et 2022, a déclaré Ramon Sabillon à la station locale Radio America.

Cette annonce intervient au lendemain de la signature par les quinze magistrats de l’assemblée plénière de la Cour suprême de justice (CSJ) d’un arrêt ratifiant la décision d’extrader l’ancien président, adoptée par un juge de première instance le 16 mars.

Ces documents étant en règle, le juge « a ordonné la remise immédiate de Juan Orlando Hernandez » aux États-Unis, a déclaré Lucía Villars, porte-parole de la CSJ.

La justice a informé l’exécutif de la nécessité de procéder à l’extradition, demandée par le tribunal du district sud de New York.

Les États-Unis ont demandé le 14 février au Honduras d’extrader M. Hernandez, accusé de « conspiration avec violence de trafic de drogue […] La conspiration a permis de transporter environ 500 000 kilogrammes de cocaïne du Honduras vers les États-Unis », avant même qu’il ne soit président.

L’ancien président était détenu depuis dans une caserne de police connue sous le nom de « Los Cobras », dans l’est de Tegucigalpa.

La défense a fait appel sans succès de la décision judiciaire d’extradition auprès de la Cour suprême, puis a tenté d’empêcher son extradition par un recours qui a également été rejeté.

L’ancien chef de la police nationale Juan Carlos « Tigre » Bonilla, capturé le 9 mars et accusé par les États-Unis de « superviser » les opérations de trafic de drogue de M. Hernandez est également en attente d’extradition.

« Tony » Hernandez, ancien membre du Congrès et frère de l’ancien président, purge une peine de prison à vie aux États-Unis, également pour trafic de drogue.