(New York) Le prestigieux quotidien américain New York Times a annoncé mardi avoir décidé de faire sortir ses journalistes de Russie au vu du durcissement de Moscou à l’encontre des médias indépendants, prenant ainsi des mesures pour protéger ses équipes comme de nombreux autres organes de presse.

Une nouvelle loi russe « vise à criminaliser la couverture indépendante et fidèle à la réalité de la guerre en Ukraine », justifie le journal dans un message transmis à l’AFP.  

« Pour la sûreté et la sécurité de notre personnel éditorial travaillant dans la région, nous les transférons hors du pays pour le moment », est-il ajouté.

La nouvelle loi, signée vendredi par le président Vladimir Poutine, crée des peines de prison, pouvant aller jusqu’à 15 ans de détention, pour la propagation d’informations visant à « discréditer » les forces militaires et punit également tout appel à sanctionner Moscou.

D’autres médias occidentaux ont déjà suspendu l’activité de leurs correspondants en Russie par craintes de représailles, dont les radiotélévisions publiques britannique BBC, canadienne CBC/Radio Canada, allemandes ARD et ZDF, ou espagnole RTVE, ainsi que les agences américaine Bloomberg News et espagnole EFE.  

La chaîne d’information américaine CNN a aussi cessé d’émettre en Russie.

Le New York Times espère pouvoir renvoyer ses journalistes en Russie « aussi rapidement que possible » mais pour l’instant « surveille la mise en œuvre de la nouvelle loi ».