(Universal City) Natalie Lucia a su que la vie reprenait son cours habituel à Los Angeles dès qu’elle est tombée nez à nez avec un vélociraptor de Jurassic World.

Jeudi, plusieurs étapes symboliques ont été franchies en Californie après plus d’un an de pandémie : les vaccins contre la COVID-19 sont devenus accessibles à tous les habitants de seize ans et plus, les fans de basket ont pu assister physiquement à un match des Lakers, et les studios Universal d’Hollywood ont rouvert leur parc d’attractions au public, qui a pu retrouver les fameux dinosaures.

« Pouvoir les voir après quinze mois, c’est incroyable », assure à l’AFP Lucia,  40 ans, professeure de piano qui n’en pouvait plus d’attendre la fin des restrictions sanitaires pour revoir ses reptiles préhistoriques favoris.

« C’est un symbole… Je vais avoir la larme à l’œil. On peut enfin recommencer à faire des trucs et c’est génial », lance-t-elle.

Outre manèges à sensations et autres attractions immersives, le parc Universal Studios Hollywood comporte un énorme château de Poudlard dans sa section consacrée à Harry Potter et offre également une visite guidée de ses immenses studios de cinéma.

Il avait accueilli en 2019 plus de neuf millions de visiteurs mais était resté fermé depuis mars 2020 en raison des ravages de la COVID-19 en Californie du Sud, particulièrement dans la mégapole de Los Angeles.

Mais après un inquiétant pic de contaminations l’hiver dernier, la situation sanitaire s’est nettement améliorée et le gouverneur de Californie a autorisé les nombreux parcs d’attractions de l’État à reprendre progressivement leurs activités. Toutes les restrictions économiques devraient être levées d’ici la mi-juin, a récemment annoncé Gavin Newsom.

Pour l’instant, le parc Universal est limité à 25 % de sa capacité habituelle et, pour la réouverture jeudi, seuls les journalistes et les détenteurs de passes annuels étaient admis.

Certaines attractions qui nécessitent de rester plus de 15 minutes dans un espace clos sont encore en pause, de même que les spectacles vivants ou les figurants déguisés.

Mais Jenny et Cameron Cubak, « dingues de parcs d’attractions » auto-proclamés, disent se sentir « comme à la maison » tandis qu’ils font la queue avec leur fille de deux ans pour tester la toute nouvelle attraction sur le thème de « Comme des bêtes ».

« En fait, je suis même vraiment contente rien que de patienter dans la file », assure Cameron.

« Magie »

Avec 40 millions d’habitants, la Californie enregistre à ce jour le plus grand nombre de cas et de décès liés au coronavirus de tous les États américains : 3,7 millions et près de 61 000 morts en plus d’un an.

Après des mesures de confinement prises très tôt, l’État avait assoupli les restrictions et subi une flambée de l’épidémie fin 2020.

Mais l’État de l’ouest des États-Unis affiche désormais l’un des taux d’infection par habitant les plus bas du pays et la campagne de vaccination va bon train : le gouverneur a affirmé que la moitié des habitants de seize ans et plus auraient reçu au moins une dose d’ici jeudi minuit.

Jeudi, les fans de la NBA ont également eu l’opportunité de retrouver la mythique enceinte du Staples Center pour assister en chair et en os au match opposant les Lakers de Los Angeles aux Celtics de Boston. Les quelque 2000 spectateurs (contre 20 000 en temps normal) autorisés à rentrer dans la salle devaient apporter la preuve de leur vaccination ou produire un test négatif à la COVID-19 datant de moins de trois jours avant le coup d’envoi.

Au parc Universal, seuls les résidents de Californie sont pour l’instant admis et les groupes ne peuvent comporter de membres issus de plus de trois foyers différents.

Et comme dans tous les lieux publics de Californie, le port du masque est strictement obligatoire.

Pour Sean Duggan et sa fille Kaylee, qui détiennent des billets annuels « pour tous les parcs de Californie », la réouverture d’Universal Studios, « c’est un peu plus de liberté », avant celle, très attendue, de Disneyland le 30 avril.

Nekia Griffin, 46 ans et passionnée par Harry Potter, assure à l’AFP que cette venue au parc Universal est sa « première vraie sortie » depuis le début de la pandémie en Californie, en mars 2020.

« Avoir un peu de cette magie, c’est tout simplement indescriptible. C’est tellement formidable d’être de retour », sourit-elle.