Soixante personnes ont péri et 44 000 sont sans abri en Corée du Nord en raison de graves inondations, ont annoncé jeudi les Nations unies.

Pyongyang avait annoncé vendredi que le fleuve Tumen, qui marque une partie de la frontière entre Corée du Nord sur une rive et Chine et Russie sur l'autre, connaissait ses plus graves crues après quatre jours de fortes précipitations.

Certaines villes à proximité, comme Musan et Hoeryong, ont été particulièrement touchées, avec 60 personnes décédées et 5 % de la population sans toit, a indiqué dans un communiqué le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU.

Il cite des données obtenues du gouvernement nord-coréen.

« Entrer en contact avec les zones touchées et s'y rendre demeure un défi », peut-on lire. « Des besoins de première nécessité ont été identifiés, comme des logements d'urgence, de la nourriture, des médicaments, de l'eau et des produits pour l'hygiène. »

Près de 9000 bâtiments ont été détruits ou endommagés et 10 000 hectares de terres agricoles ont été inondées, selon la même source, qui précise que des efforts sont fournis par la Corée du Nord et l'ONU pour faire face à l'urgence.

Vendredi, les médias officiels nord-coréens avaient fait état de 15 morts et de 17 000 logements détruits ou endommagés.

Faute d'infrastructures et d'aménagements adéquats, la Corée du Nord est particulièrement vulnérable aux catastrophes naturelles.

Le pays est souvent touché par des inondations meurtrières, qui sont également dues à la déforestation.

À l'été 2012, des inondations et glissements de terrain causés par des pluies torrentielles avaient fait 169 morts, 400 disparus et 212 200 déplacés, dévastant 650 km2 de terres cultivées, selon les médias officiels nord-coréens.

Inondations et fortes précipitations furent parmi les causes de la grave famine de 1994-1998 qui avait fait des centaines de milliers de morts.