Le premier ministre australien Malcolm Turnbull a refusé mardi de démissionner comme le lui demande l'opposition après des élections législatives jugées désastreuses pour son camp conservateur.

Trois jours après le scrutin, les opérations de comptage sont toujours en cours.

Mais pour l'instant, ni la coalition sortante de M. Turnbull ni l'opposition travailliste menée par Bill Shorten n'ont obtenu la majorité absolue de 76 sièges à la chambre basse du Parlement nécessaire pour former un gouvernement.

Bill Shorten a appelé lundi à la démission du premier ministre.

« Bien sûr qu'il dirait ça », a réagi M. Turnbull. « Il n'a de toute évidence rien trouvé de mieux à dire », a-t-il déclaré aux journalistes.

Malcolm Turnbull avait convoqué des élections anticipées pour renforcer sa présence au Sénat et légitimer le putsch interne à son Parti libéral qui lui avait permis d'évincer en septembre Tony Abbott.

La coalition conservatrice disposait d'une confortable majorité à la chambre basse sortante et la presse a fait état de remous dans les rangs conservateurs.

Le ministre de la Justice George Brandis a appelé les conservateurs à éviter les luttes intestines.

« La façon la plus sûre de perdre les prochaines élections c'est avec des luttes intestines au nouveau Parlement », a-t-il dit à l'Australian Broadcasting Corporation.

Selon ABC, la coalition conservatrice a obtenu 68 sièges, l'opposition 67 sièges, les Verts un siège, et quatre sont allés à des indépendants. Si aucune majorité claire ne se dégage, tout gouvernement devra traiter avec des élus minoritaires.