Le directeur de l'agence nationale de sécurité (NSA) des États-Unis affirme que rien n'assure pour l'instant que la Chine va arrêter de parrainer des cyberattaques menées contre des entreprises privées.

Le président américain, Barack Obama, et son homologue chinois, Xi Jinping, se sont entendus, en septembre, pour ne pas voler en ligne des secrets ou des renseignements commerciaux confidentiels ou soutenir de telles pratiques.

L'accord s'applique uniquement aux attaques informatiques lancées avec le consentement des gouvernements contre des entreprises.

Au Forum sur la sécurité internationale à Halifax, l'amiral Michael Rogers, qui est à la tête du United States Cyber Command en plus de diriger la NSA, a confié, samedi, avoir été surpris que le gouvernement chinois accepte de signer cet accord.

Mais quelques semaines après la conclusion de l'entente, la compagnie californienne CrowdStrike, qui est spécialisée dans la cybersécurité, a rapporté avoir détecté au moins sept attaques en ligne menées par la Chine contre des entreprises technologiques et pharmaceutiques américaines.

Ces attaques semblaient viser le vol de propriétés intellectuelles ou de secrets commerciaux.

«Cela fait deux mois que nous avons conclu cet accord et nous allons voir comment cela va se passer au fil du temps», a commenté M. Rogers.

«(La Chine) a obtenu des bénéfices économiques significatifs grâce aux pratiques qu'elle a employées et elle fait preuve de résistance par rapport au changement demandé», a-t-il ajouté.

Il est toutefois dans l'intérêt à long terme de la Chine d'arrêter de parrainer des cyberattaques contre des compagnies occidentales, a fait valoir M. Rogers, sans élaborer sur la question.

Il a cependant noté que la Chine était tout aussi vulnérable aux attaques informatiques que les autres pays industrialisés.

Les États-Unis pourraient porter plainte contre la Chine s'ils parvenaient à prouver que des pirates informatiques ont bel et bien enfreint l'accord.

L'ambassade de la Chine au Canada n'a pas immédiatement répondu à la demande d'information de La Presse Canadienne à ce sujet.