Malala Yousafzai, la jeune Pakistanaise rescapée miraculeusement d'un attentat des talibans, est sortie de l'hôpital de Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, après avoir été opérée le 2 février «avec succès» à la tête, a annoncé vendredi une porte-parole de l'établissement.

L'équipe médicale a jugé jeudi que l'état de santé de l'adolescente de 15 ans était suffisamment bon pour lui permettre de quitter l'hôpital Queen Elizabeth de Birmingham et rejoindre le domicile temporaire de sa famille dans cette ville anglaise.

Malala a subi le 2 février une double opération de la boîte crânienne pendant près de cinq heures. Elle a ensuite passé deux nuits en soins intensifs avant d'être transférée dans un service de convalescence «où elle a poursuivi ses progrès», selon la même source.

«Les deux opérations ont été un succès», avait indiqué dimanche une porte-parole de cet hôpital spécialisé dans le traitement des soldats blessés en Afghanistan, où Malala avait été admise à la mi-octobre après l'attentat qui avait failli lui coûter la vie.

La première intervention consistait à forer son crâne afin d'y insérer une plaque en titane sur mesure. La seconde visait à installer un micro appareil auditif, une balle ayant détruit le tympan gauche de l'adolescente.

Le complet rétablissement de Malala pourrait prendre encore de «15 à 18 mois», avaient également indiqué les médecins.

L'adolescente avait quitté l'hôpital pour la première fois le 3 janvier. Elle y est revenue la semaine dernière pour une nouvelle opération.

Dans une vidéo diffusée lundi, mais tournée avant les opérations du 2 février, elle assurait qu'elle allait «mieux de jour en jour». «En raison de toutes les prières, Dieu m'a donné une nouvelle vie, une seconde vie. Et je veux servir. (...) Je veux que toutes les filles, tous les enfants, bénéficient d'une éducation», proclamait-elle, les mains jointes.

Malala avait été atteinte d'une balle à la tête lors d'une attaque des talibans contre l'autobus scolaire qui la transportait le 9 octobre 2012, dans la vallée de Swat (nord-ouest du Pakistan). Les talibans voulaient la punir pour son engagement en faveur du droit des jeunes filles à aller à l'école.