Rahul Gandhi a fait une rare apparition publique devant des dizaines de milliers de sympathisants du parti du Congrès dimanche à New Delhi, accréditant l'hypothèse de son arrivée au poste de premier ministre de l'Inde avant les législatives de 2014.

En tant que secrétaire général du parti du Congrès, Gandhi, 42 ans, a juré de conduire à leur terme les réformes économiques indispensables, selon lui, pour extraire des millions d'Indiens de la pauvreté.

«Nous avons besoin de ces réformes économiques parce que le progrès dépend du bon fonctionnement des entreprises et c'est ainsi que nous pourrons lancer des programmes pour les pauvres», a déclaré l'héritier de la dynastie Nehru/Gandhi.

«Le monde dit que l'Inde se lève. La jeunesse, ici, montrera le chemin à l'Inde, mais aussi au monde entier», a dit Rahul Gandhi lors d'un meeting en plein air dans la capitale.

Depuis mi-septembre, le gouvernement de centre gauche du premier ministre, Manmohan Singh, a ouvert des pans entiers de l'économie aux investisseurs étrangers en libéralisant les secteurs de la grande distribution, de l'assurance, de l'épargne-retraite, de l'aérien et de l'audiovisuel.

Une ouverture jugée indispensable pour attirer les investissements alors que la troisième puissance économique d'Asie s'essouffle après des années d'une forte croissance proche des 10%.

L'Inde a enregistré une progression du PIB limitée à 5,5% au premier trimestre de l'exercice 2012-13 (avril-juin), soit sa plus basse progression depuis plus de deux ans.

Manmohan Singh, 80 ans, affaibli par des accusations de corruption et le ralentissement économique, a remanié son gouvernement fin octobre afin de préparer les élections générales de 2014 et il pourrait laisser la place à Gandhi afin de préparer le scrutin.

Rahul Gandhi fait l'objet de toutes les attentes depuis l'assassinat de son père Rajiv, en 1991.

Célibataire et sportif, formé à Harvard et Cambridge, il incarne cette jeune génération de citadins vivant à l'occidentale. Il est actuellement membre du Parlement et dirige aussi le mouvement de la jeunesse du Congrès.

«Les jeunes parlementaires me disent que vous voulez tous changer le système», a lancé Gandhi à une foule jeune. «Le problème, c'est que notre système politique est fermé à l'homme ordinaire», a-t-il dit en promettant d'ouvrir «ce système clos».