La tempête et les inondations qui ont frappé la région de Mindanao, dans le sud des Philippines, ont fait au moins 1249 morts la semaine dernière, ont annoncé les responsables de la gestion des catastrophe mardi.

Le chef de la Défense civile, Benito Ramos, a revu à la baisse le bilan initial de près de 1.500 morts en se fondant sur les chiffres fournis par l'armée, la police, les pompiers et les autres services de secours, mais a précisé qu'il était impossible de déterminer le nombre exact de personnes disparues. Il a souligné que les recherches continuaient.

De fortes pluies se sont encore abattues dans la nuit de lundi à mardi sur les provinces orientales de Mindanao, provoquant des inondations qui ont forcé les autorités à faire évacuer environ 3000 familles, dont beaucoup par hélicoptère, a-t-il ajouté.

La plupart des personnes tuées la semaine dernière se trouvaient dans les villes côtières du nord de Mindanao, à Iligan et Cagayan de Oro, où des coulées de boue des montagnes et les rivières en crue ont emporté à peu près tout sur leur passage, ensevelissant les corps sous une épaisse couche de boue, d'arbres et autres débris. La tempête tropicale Washi qui a frappé le 16 décembre au soir a déversé l'équivalent de plus d'un mois de pluie en 12 heures, selon le chef de la protection civile.

Plus de 60 000 habitants des centaines de villages dévastés ont passé Noël dans des écoles et gymnases bondés. Les Nations unies ont lancé un appel à une aide d'urgence de 28 millions de dollars pour les déplacés.

En février, le président Benigno Aquino III a interdit de couper les arbres à la suite d'inondations meurtrières en partie causées selon les experts par la déforestation et l'érosion du sol. Il a ordonné l'ouverture d'une enquête. Le lourd bilan des inondations s'explique aussi par la présence de milliers de personnes dans des bidonvilles qui ont poussé sur les berges des rivières de la province de Cagayan.