Le dalaï-lama est arrivé vendredi à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, pour y dispenser ses enseignements, se déclarant «heureux» de s'être libéré officiellement de sa charge politique.

Âgé de 76 ans, le Prix Nobel de la Paix a débarqué à l'aéroport de Toulouse quelques jours après la concrétisation de son renoncement à la direction politique du mouvement tibétain.

Son successeur politique a prêté serment lundi comme nouveau premier ministre du gouvernement tibétain en exil, et c'est uniquement en tant que «personne spirituelle», n'ayant «plus aucune responsabilité politique», qu'il vient pour trois jours parler à des milliers de Français, mais aussi d'étrangers de «la manière de cultiver les valeurs humaines et les possibilités d'harmonie entre les religions», a-t-il dit à sa descente de l'avion.

Il a abdiqué ses prérogatives politiques «non pas sous la pression, mais volontairement, avec joie (...). Je suis particulièrement heureux de ne plus être premier ministre», a-t-il assuré.

Le dalaï-lama a expliqué qu'il observait depuis deux ou trois ans «une évolution certaine» dans les milieux politiques chinois en faveur d'une «voie médiane»: celle de la reconnaissance, non pas d'une indépendance, mais d'une autonomie tibétaine.

En attendant, sa visite à Toulouse a une finalité uniquement «pastorale», pour l'édification des bouddhistes de France et de ceux que cette religion attire, disent ses collaborateurs, qui ont enregistré 10 000 inscriptions.

Le nombre des pratiquants du bouddhisme en France est estimé à près de 800 000. Plus haut rang du bouddhisme tibétain, le dalaï-lama est considéré par ceux qui le vénèrent comme la réincarnation du premier dalaï-lama né en 1391.