Le chef de la minorité républicaine du Sénat américain Mitch McConnell, s'est dit «profondément inquiet» mardi au sujet de la sécurité de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi avec laquelle il s'est entretenu au téléphone.

«Je suis profondément inquiet à propos des récentes menaces formulées par la junte concernant ses conditions de vie et celles de ses collègues de la Ligue nationale pour la démocratie (LND)», a indiqué dans un communiqué M. McConnell, l'un des élus américains les plus critiques envers le régime birman.

«Ces manoeuvres d'intimidation sont scandaleuses et devraient être condamnées de façon universelle par ceux qui dans le monde chérissent la liberté et la démocratie. Avec mes collègues du Sénat, je vais continuer de surveiller de près la sécurité de Mme Suu Kyi et la situation en Birmanie», a indiqué le sénateur.

La junte birmane a, pour la première fois depuis sa libération en novembre, menacé nommément l'opposante Aung San Suu Kyi, ainsi que son parti, en affirmant qu'ils trouveraient «une fin tragique» s'ils continuaient à soutenir les sanctions occidentales contre le régime.

Dans un éditorial paru dans le New Light of Myanmar, le quotidien officiel de la junte, l'opposante a été vivement attaquée pour un communiqué sur la question des sanctions publié la semaine dernière par son parti dissous, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

«Si Mme Suu Kyi et la LND continuent de se fourvoyer, en ignorant que la Birmanie d'aujourd'hui s'avance vers une ère nouvelle, un nouveau système et de nouvelles plate-formes politiques ouvrant la voie à la démocratie, ils trouveront une fin tragique», a indiqué l'éditorialiste dimanche.