La Thaïlande et la Chine s'opposent à toute sanction contre le régime de Rangoun et privilégient le dialogue, a affirmé à Pékin le Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva vendredi.

«La Chine et la Thaïlande ne croient pas aux sanctions», a dit M. Abhisit Vejjajiva à la presse à l'issue d'entretiens avec le président Hu Jintao.

 «Nous ne pensons pas qu'isoler le gouvernement de Birmanie (...) aidera la Birmanie à accomplir ce que nous voulons, je pense, la voir accomplir», a-t-il ajouté.

 «La communauté internationale peut seulement avoir accès (à la Birmanie) à travers le rôle de voisins comme la Thaïlande qui poursuivent leurs relations avec la Birmanie», a ajouté le chef du gouvernement au troisième jour de sa visite à Pékin.

La Chine est l'un des rares soutiens dans le monde des généraux qui règnent sur la Birmanie et s'est opposée par le passé à des résolutions des Nations unies contre Rangoun.

L'envoyé spécial des Nations unies Ibrahim Gambari est arrivé vendredi en Birmanie pour préparer le terrain à une éventuelle visite du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Il n'était pas prévu, dans l'immédiat, que M. Gambari rencontre la lauréate du prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, emprisonnée depuis le 14 mai pour avoir enfreint les règles de son assignation à résidence en recevant un Américain, selon des responsables birmans.