(Sydney) La police australienne a annoncé jeudi l’inculpation de cinq adolescents membres d’un réseau posant « un risque et une menace inacceptables » pour la population, à la suite d’une série de perquisitions antiterroristes.

Ces descentes de police ont conduit à sept arrestations mercredi dans le cadre d’une enquête sur les « complices » de l’adolescent de 16 ans qui a agressé au couteau un évêque et plusieurs fidèles, la semaine dernière dans une église assyrienne de Sydney.

Plus de 400 membres des forces de l’ordre ont participé aux perquisitions dans 13 lieux différents de la ville.

Trois des adolescents ont été inculpés jeudi pour conspiration en vue de planifier ou de préparer un « acte terroriste », a indiqué la police, tandis que deux autres l’ont été pour possession de « matériel extrémiste violent ».

L’un des membres du groupe a en outre été inculpé pour « détention d’un couteau dans un lieu public ».

Les jeunes arrêtés mercredi adhéraient à une « idéologie extrémiste motivée par des considérations religieuses » et faisaient partie d’un « réseau plus large », selon la police, qui n’a pas spécifié de quelle idéologie il était question.

Un haut responsable de la police de Nouvelle-Galles du Sud, Dave Hudson, a fait savoir mercredi que la surveillance « intense » du réseau en donnait une image alarmante, qui exigeait une action immédiate.

« Leur comportement, pendant leur placement sous surveillance, nous a amenés à penser que, s’ils devaient commettre un acte, nous ne serions pas en mesure de l’empêcher », a-t-il déclaré à la presse.  

« Pendant l’enquête, nous avons pensé qu’il était probable qu’une attaque se produise », a-t-il ajouté.

La semaine dernière, Mar Mari Emmanuel, évêque d’une église chrétienne assyrienne de Sydney, a été frappé de plusieurs coups de couteau à la tête et à la poitrine par un jeune homme de 16 ans au cours d’un sermon diffusé en direct. Il a été hospitalisé, mais ses jours ne sont pas en danger.

Le religieux qui disposait d’une large audience sur l’internet, de près de 200 000 personnes, s’est fait connaître en critiquant l’islam et les vaccins contre la COVID-19.

Le Conseil national des imams d’Australie a mis en garde jeudi contre des interventions policières excessives qui risquent d’aliéner davantage les « jeunes désillusionnés ».