(Lahore) Au moins 41 personnes sont mortes, dont 28 foudroyées, à cause d’importantes pluies depuis vendredi, rapportent lundi les autorités du Pakistan, l’un des pays les plus menacés au monde par les phénomènes météorologiques extrêmes.

L’Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA) a lancé un avertissement aux glissements de terrain et aux crues subites alors que les services météorologiques annoncent encore plusieurs jours de fortes pluies dans la plupart des provinces du pays.

Le Pendjab, la plus vaste et la plus peuplée du pays de 240 millions d’habitants, a enregistré les pertes humaines les plus lourdes, selon la section provinciale de la NDMA.

Vingt et une personnes y ont été tuées entre vendredi et dimanche quand la foudre s’est abattue sur des zones rurales souvent à découvert, affirme-t-elle.

Au Baloutchistan, dans le sud-ouest du pays, au moins huit personnes sont mortes, dont sept foudroyées, rapporte également la délégation de la NDMA sur place.

Certaines zones étant toujours submergées, les écoles de la province resteront fermées jusqu’à mardi par mesure de précaution, ajoute-t-elle.

Dans la province de Sindh, dans le sud côtier, quatre personnes ont péri dans des accidents de la route liés à de fortes précipitations, indiquent les autorités locales.

Les pluies diluviennes ont également tué huit personnes – dont quatre enfants – dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, dans le nord-ouest du Pakistan, en faisant s’effondrer des maisons, selon les autorités locales.

Le Pakistan, cinquième pays le plus peuplé au monde, figure parmi les plus menacés par le dérèglement climatique.

La mousson, qui débutera en juin, est essentielle pour reconstituer les ressources en eau de l’Asie du Sud, à laquelle elle apporte de 70 à 80 % de ses précipitations annuelles, mais elle entraîne aussi chaque année drames et destructions.

Lors de l’été 2022, des inondations inédites avaient submergé un tiers du pays, affectant plus de 33 millions de personnes et faisant plus de 1700 morts.