(Dacca) Le Bangladesh a inauguré mercredi à Dacca sa première ligne de métro aérienne, dans une ville tentaculaire asphyxiée par le trafic automobile.

« Nous avons promis d’éradiquer les embouteillages de Dacca », « avec six lignes de métro, nous serons en mesure de le faire », a déclaré la première ministre Sheikh Hasina lors d’une cérémonie de lancement de la première ligne.  

Avec ses 22 millions d’habitants, Dacca est l’une des villes les plus densément peuplées au monde.

Selon des chercheurs locaux, le temps de travail perdu dans ces embouteillages, qui tapent sur les nerfs de la population, pèse jusqu’à 3 milliards de dollars par an sur l’économie de la capitale.

La congestion est souvent aggravée par des manifestations sociales et les pluies de la mousson.

Le métro aérien de Dacca doit compter six lignes avec plus de cent stations d’ici à 2030.

La section inaugurée mercredi a coûté 2,8 milliards de dollars, financés en grande partie par des fonds de développement japonais.

La ligne doit être empruntée par 60 000 personnes à l’heure lorsqu’elle sera totalement opérationnelle.

« Nous comptons sur elle. Cela allégera la souffrance du public », a estimé Mostafizur Rahman qui passe presque trois heures tous les matins dans le bus pour se rendre à son travail.

D’après l’organisme indépendant Air Visual, le Bangladesh était en 2020 le premier pays au monde pour sa pollution atmosphérique. Dans ce pays, les niveaux de pollution aux particules fines sont 15 fois supérieurs aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).