(Séoul) Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a convoqué une réunion clé du Parti des travailleurs en décembre pour décider de l’orientation de la politique du pays isolé en 2023, ont rapporté jeudi les médias d’État.

M. Kim a fait cette annonce lors d’une réunion du Politburo cette semaine, selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA, disant aux hauts dirigeants que 2023 serait une « année historique ».

Les tensions militaires ont fortement augmenté cette année sur la péninsule coréenne, Pyongyang ayant procédé à un enchaînement sans précédent de tirs de missiles, y compris le lancement en novembre de son missile balistique intercontinental (ICBM) le plus avancé.

L’annonce de la réunion intervient après des mois d’avertissements de Séoul et de Washington selon lesquels Pyongyang est sur le point de procéder à un nouvel essai nucléaire, qui serait son septième.   

Après avoir supervisé le lancement du missile « monstre » Hwasong-17 le mois dernier - avec sa jeune fille à ses côtés-M. Kim a dit vouloir que le Nord dispose de la force nucléaire la plus puissante du monde.

Lors de la réunion du Politburo de cette semaine, le dirigeant nord-coréen a souligné que 2022 avait été une année d’« adversité sans précédent qui a mis à l’épreuve notre volonté et notre efficacité au combat », selon KCNA.

Kim Jong-un a fait remarquer que l’année 2023 serait une « année historique » puisqu’elle marquera le 75e anniversaire de la fondation du pays et le 70e anniversaire de la fin des hostilités de la guerre de Corée qui s’est soldée par un armistice et non un traité de paix.   

Pyongyang attache généralement une signification particulière aux anniversaires, souvent marqués par des parades militaires et des tirs de missiles.  

Ces dernières années, M. Kim a prononcé un discours du Nouvel An le 1er janvier, mais il a récemment abandonné cette tradition pour s’exprimer lors de la réunion plénière de fin d’année.   

Dans le discours de l’année dernière, qui a été publié le 1er janvier, il s’est concentré sur les affaires intérieures.

Selon des experts, si M. Kim s’est abstenu de s’adresser directement aux États-Unis l’année dernière, il pourrait changer de ton cette fois-ci.

À la suite de la récente série d’essais, « on s’attend à ce que Kim donne des directives sur la manière de traiter avec le Sud et les États-Unis lors de la prochaine réunion plénière », a anticipé auprès de l’AFP Cheong Seong-chang, chercheur à l’Institut Sejong.