(Tokyo) Un homme considéré par la police comme un suspect potentiel dans l’incendie meurtrier d’une clinique située dans un petit immeuble commercial au cœur d’Osaka, dans l’ouest du Japon, était dans un état critique samedi, selon des rapports, au lendemain de l’incendie qui a fait 24 morts.

L’ancien patient de la clinique psychiatrique, âgé de 61 ans, a été transféré à l’hôpital pour être soigné, a indiqué la chaîne de télévision publique NHK, citant des sources policières.

La police enquête sur un lien avec un petit incendie qui s’était déclaré au domicile de l’homme 30 minutes plus tôt, selon la NHK et le quotidien Asahi Shimbun.  

Le feu a fait rage pendant une demi-heure vendredi matin, ravageant le quatrième étage de l’étroit bâtiment commercial où se trouvait la clinique, qui fournissait également des soins médicaux généraux.  

Un responsable du service des incendies de la ville a confirmé le bilan de l’incendie de la clinique, que la police traiterait comme un possible incendie criminel.  

PHOTO KIM KYUNG-HOON, REUTERS

« Au total, 24 personnes sont mortes et quatre ont été blessées. On ne sait pas si leur état est critique ou non », a déclaré cette source à l’AFP.  

Selon les médias japonais, la plupart des victimes souffriraient d’une intoxication au monoxyde de carbone et pourraient s’être retrouvées piégées à l’intérieur de l’unité dont la sortie était bloquée.  

Certains patients ont vu un homme placer un sac en papier contenant un liquide inflammable à côté d’un radiateur, qu’il a ensuite renversé d’un coup de pied pour l’enflammer, selon les rapports.  

Osaka, dans l’ouest du Japon, est un important centre économique et la deuxième plus grande métropole du pays après la région du grand Tokyo.

Les incendies mortels sont peu fréquents au Japon, qui applique des normes de construction strictes, et les crimes violents sont rares.  

Il y a un an, un homme avait été inculpé pour meurtre à la suite d’un incendie criminel en juillet 2019 dans un studio d’animation de Kyoto (ouest) qui avait fait 36 morts, le crime le plus meurtrier au Japon depuis des décennies.

Ces derniers mois, on a assisté à une série d’agressions à l’arme à feu et à l’arme blanche sur et autour du réseau ferroviaire du pays.  

En 2008, l’incendie criminel d’un magasin de location de vidéos à Osaka avait fait 16 morts. L’auteur de l’attaque a été condamné à mort.