(Jakarta) L’Indonésie, pays actuellement le plus touché par la COVID-19 en Asie du Sud-Est, a enregistré dimanche un nouveau record quotidien de contaminations avec plus de 21 000 nouveaux cas alors que les hôpitaux sont débordés.

Au total, l’Indonésie décompte depuis le début de la pandémie plus de 2,1 millions de cas avec 57 138 morts. Mais les chiffres réels sont estimés bien supérieurs en raison du faible nombre de tests réalisés.

Le nombre de contaminations a explosé dans le pays ces dernières semaines, après les déplacements effectués par des millions de personnes en mai pour rejoindre leurs proches au terme du mois de jeûne musulman de ramadan. Parallèlement, les autorités ont identifié la présence de nouveaux variants du virus très contagieux.

« Nous avions prévu qu’il y ait une augmentation du nombre de cas », a expliqué la porte-parole de l’équipe chargée de la lutte contre la COVID-19, Siti Nadia Tarmizi. « Le pic est attendu d’ici les deux ou trois prochaines semaines ».

Les craintes d’une défaillance généralisée du système de santé indonésien vont croissant et des informations de presse signalent des cas de malades renvoyés par des hôpitaux débordés.

Dans la capitale Jakarta, durement touchée, ainsi que dans l’Ouest et le centre de Java, les malades affluent dans les hôpitaux, y compris ceux porteurs du variant Delta du virus, identifié pour la première fois en avril en Inde.

Le gouvernement indonésien, fréquemment accusé de répondre de manière inadaptée à la pandémie, s’est résolu à renforcer temporairement les restrictions aux déplacements, mais sans imposer jusqu’à présent de confinements stricts.

Le pays vise la vaccination de plus de 180 millions de ses 270 millions d’habitants d’ici le début de l’année prochaine, mais à l’heure actuelle, environ 5 % seulement de la population est vaccinée.

Samedi, le gouvernement a annoncé avoir atteint son objectif de vacciner plus d’un million de personnes en un seul jour.