(Bakou) L’Azerbaïdjan et l’Arménie ont annoncé lundi le début d’un processus d’échange de prisonniers, plus d’un mois après l’accord ayant mis fin à six semaines de combats meurtriers entre les deux pays pour le contrôle du Nagorny Karabakh.

« À la suite de négociations avec la partie arménienne, avec la participation d’organisations internationales et le commandement des forces de maintien de la paix russes, un accord a été conclu sur l’échange de prisonniers et d’otages sur le principe du “tous contre tous” », a annoncé dans un communiqué le Comité d’État azerbaïdjanais pour les prisonniers de guerre et les disparus.

L’échange a commencé dès lundi, selon la même source, qui précise que « le retour en Azerbaïdjan des prisonniers de guerre et des otages azerbaïdjanais a été assuré pendant la journée ».

Le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a de son côté annoncé le retour de 44 prisonniers en Arménie. « Nos 44 militaires sont à bord d’un avion russe et seront bientôt de retour en Arménie », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Bakou a annoncé parallèlement lundi l’arrestation de quatre militaires azerbaïdjanais, deux étant accusés d’avoir « insulté les corps de soldats arméniens morts pendant les hostilités » et les deux autres d’avoir « détruit des pierres tombales appartenant à des Arméniens dans un cimetière » situé dans la zone où se menaient les combats.

Les quatre hommes avaient filmé leurs actions et diffusé les vidéos sur les réseaux sociaux.

Une enquête a été ouverte pour « traitements cruels ou inhumains » et une autre pour « profanation de tombes ou de cadavre », a précisé le tribunal azerbaïdjanais dans un communiqué, dénonçant des actes « inacceptables contraires à la mentalité du peuple azerbaïdjanais ».

Le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour le contrôle du Nagorny Karabakh s’est terminé début novembre par un accord de cessation des hostilités actant une déroute militaire arménienne et accordant d’importants gains territoriaux à Bakou. Des soldats de maintien de la paix russes sont également déployés dans la zone.

Des milliers de personnes ont été tuées dans les deux camps lors des six semaines de combats, les pires depuis une première guerre dans les années 1990.