(New Delhi) La mère de Kamala Harris, colistière du candidat démocrate à la présidentielle américaine Joe Biden, a certes quitté son Inde natale en 1960, mais son oncle et sa tante, qui y vivent toujours, suivent chacun de ses faits et gestes.

Kamala Harris est née en 1964 en Californie, aux États-Unis, d’un père jamaïcain, le professeur d’économie John Harris, et d’une mère spécialiste du cancer du sein, Shyamala Gopalan.

Elle fut le premier procureur général noir de Californie, la première femme à occuper le poste, et la première femme originaire d’Asie du Sud à être élue au Sénat américain.

Choisie mardi comme colistière par le candidat démocrate à la présidentielle Joe Biden, la femme politique de 55 ans cherche aujourd’hui à devenir la première femme vice-présidente des États-Unis.

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Balachandran Gopalan, oncle maternel de Kamala Harris

« Notre joie ne fait aucun doute », a confié mercredi à l’AFP son oncle maternel, Balachandran Gopalan, un universitaire de New Dehli. « Elle a une personnalité très engagée, dévouée au service public et, plus important, à la dignité humaine ».

Sa mère Shyamala amenait souvent ses filles en Inde, explique-t-il, et à sa mort en 2009, Kamala Harris est revenue « pour disperser ses cendres dans le golfe du Bengale ».

Elle ne parle pas tamoul, la langue de l’État indien du Tamil Nadu d’où vient la famille, mais « elle le comprend un peu », selon lui.

Pour lui, la nomination de sa nièce - son nom signifie « lotus » en tamoul - est « un grand pas » pour les Indiens vivant aux États-Unis, car « ils ont certes déjà atteint des postes de haut niveau professionnellement, mais là il s’agit d’une des plus hautes fonctions politiques ».

« Aux anges », la tante de Kamala Harris, Sarala Gopalan, également médecin, vit toujours dans la ville que sa grande sœur a quittée à l’âge de 19 ans, à Chennaï.  

« Un ami vivant aux États-Unis nous a envoyé un message à 4 h du matin, et depuis nous sommes debout », a-t-elle raconté à la chaîne d’informations CNN-News18.

« C’est une personne qui n’oublie pas ses racines et croit aux valeurs de la famille », a-t-elle aussi déclaré au quotidien Deccan Herald. « Même aujourd’hui, elle m’appelle encore “chithi” (le mot tamoul désignant la sœur cadette de sa mère). Elle a toujours été quelqu’un d’attentionné ».

Et comme sa mère Shyamala n’est plus, « nous serons toujours là pour Kamala et [sa sœur] Maya », a ajouté sa tante.