(Washington) Le département d’État américain a exprimé lundi sa «profonde inquiétude» au sujet des droits de la personne en Corée du Nord, évoquant 100 000 prisonniers dans des «camps de détention politique», deux jours après des louanges renouvelées de Donald Trump à l’égard de Kim Jong-un.

Le président des États-Unis, qui n’avait pas de mots assez durs jusqu’en 2017 pour dénoncer le régime de Pyongyang, a totalement changé de ton depuis qu’il négocie une éventuelle dénucléarisation du pays avec son dirigeant. Lors de leurs deux sommets, les droits de l'homme ont été à peine évoqués publiquement.

Mais à l’occasion de la «semaine de la liberté en Corée du Nord», organisée annuellement par des organisations de la société civile à Washington, le département d’État a salué les «transfuges» et autres militants qui «braquent les projecteurs sur la situation désastreuse des droits de la personne» dans le pays reclus d’Asie de l’Est.

«Nous continuons à travailler avec la communauté internationale pour renforcer la prise de conscience, souligner les abus et les violations, améliorer l’accès à une information indépendante et promouvoir le respect des droits de la personne en Corée du Nord», a assuré la porte-parole de la diplomatie américaine Morgan Ortagus dans un communiqué.

Elle a estimé que quelque 100 000 Nord-Coréens étaient détenus dans des «camps de détention politique», et a affirmé que ceux qui tentaient de s’enfuir étaient «souvent torturés ou tués».

Donald Trump a renouvelé sa confiance au numéro un nord-coréen durant le week-end, malgré un nouvel essai d’armes tactiques.

«Kim Jong-un réalise tout à fait le grand potentiel économique de la Corée du Nord», a déclaré le président américain. «Il sait aussi que je suis avec lui et il ne veut pas rompre la promesse qu’il m’a faite. Il y aura un accord!», a-t-il ajouté malgré l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations sur le désarmement atomique.