(Wellington) Le cadavre d’un étudiant est resté pendant deux mois dans sa chambre universitaire d’un campus de Christchurch avant d’être finalement découvert en raison de l’odeur qu’il dégageait, a annoncé jeudi une université néo-zélandaise.

Le corps de ce jeune homme qui étudiait en première année à l’Université de Canterbury, sur l’Île du Sud, était dans un état de décomposition tellement avancé qu’il a fallu l’intervention d’enquêteurs spécialisés dans les catastrophes naturelles pour l’identifier.

« Il est clair qu’il y a eu ici une grave défaillance », a déclaré le ministre de l’Éducation Chris Hipkins.

« Et si cela signifie que des choses doivent changer pour être sûr que cela ne se reproduise pas, alors des choses vont changer. »

La police a ouvert une enquête sur le décès de l’étudiant de 19 ans, dont l’identité n’a pas été révélée.

Un camarade de la victime a déclaré au média Stuff que le défunt était un « gars bien et plein d’assurance » qui « disparaissait parfois pendant une semaine ».

Le jeune homme était entré à l’université en juillet, début de l’année universitaire en Nouvelle-Zélande

Son cadavre a été découvert dans une chambre individuelle d’une résidence universitaire gérée par Campus Living Villages (CLV), entreprise qui s’occupe au total de 45 000 lits en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis, en Australie et en Grande-Bretagne, selon son site internet.

« Ce qui me hante, c’est de savoir comment nous avons pu le manquer », a déclaré aux journalistes John Schroder, directeur général de CLV.

« Je suis bouleversé. Si le jeune homme était effectivement décédé depuis aussi longtemps, alors il y a une défaillance de notre côté. »

Les chambres individuelles comme celle où a été découvert le cadavre se louent 17 000 dollars néo-zélandais (14 200 $) par an, selon le site internet de l’Université qui ajoute que les résidences dans lesquelles elles se trouvent abritent « une collectivité très unie ».

L’Université de Canterbury, l’une des plus vieilles du pays, compte plus de 17 000 étudiants.