(Quito) Le président équatorien Guillermo Lasso a remanié son gouvernement, après sa défaite au référendum et aux élections locales de dimanche dans le pays.

Le gouvernement « effectue les changements nécessaires non seulement pour rafraîchir les lignes, mais aussi pour ratifier son engagement envers la volonté du peuple », a déclaré jeudi soir M. Lasso.

Le chef de l’État a accepté la démission du ministre des Affaires gouvernementales (un ministère clé au sein des institutions), Francisco Jimenez, qui sera remplacé par Henry Cucalon, un avocat de 49 ans et ancien député du Parti social-chrétien (PSC, centre-droite).

« Nous avons écouté le message du peuple qui nous amène à entamer une nouvelle étape, un virage fort qui va dans le sens de l’action et du changement, mais sans jamais céder à aucune volonté de déstabilisation », a commenté M. Cucalon, lors de son entrée en fonction.

La « sécurité des citoyens est une cause nationale », alors que le « crime organisé et le trafic de drogue constituent la plus grande menace pour la vie des Équatoriens et pour l’existence même de l’État », a souligné M. Cucalon.

Voulu par M. Lasso, élu en 2021 mais désormais très impopulaire, le référendum de dimanche dernier comprenait huit questions, dont la demande d’autoriser l’extradition de suspects équatoriens, mais aussi une réduction du nombre de parlementaires au Congrès monocaméral. Les électeurs ont répondu par la négative à toutes les propositions.

L’opposition de gauche, qui soutient l’ancien président Rafel Correa, a par ailleurs remporté plusieurs mairies aux élections municipales organisées le même jour, dont la capitale Quito et le port de Guayaquil, deuxième ville et cœur commercial du pays.

Le président Lasso a également nommé de nouveaux gouverneurs provinciaux à Guayas, Cotopaxi, El Oro et Esmeraldas.

« La décision de renouveler mon équipe a pour objectif de […] continuer à construire un meilleur pays pour tous », a ajouté M. Lasso.

D’autres changements ont été apportés dans les secrétariats de l’administration publique et des peuples et nationalités autochtones. Le secrétaire juridique de la présidence et un conseiller du gouvernement ont également quitté le cabinet.