Le département d'État américain a admis pour la première fois hier que les États-Unis ont reporté le versement d'une somme de 400 millions de dollars à l'Iran afin de conserver «le maximum de leviers» pour assurer la libération de trois Américains détenus dans des prisons iraniennes, le 17 janvier dernier.

Pendant des mois, l'administration Obama avait affirmé que le versement de cet argent dû à l'Iran à la suite d'une dispute remontant à 1979 n'était pas lié à la libération des prisonniers américains. Ses critiques républicains avaient néanmoins assimilé cette somme remise le 17 janvier à une «rançon», ce qu'ils ont de nouveau fait hier.

John Kirby, porte-parole du département d'État, a cependant fait valoir que cette somme ne pouvait être considérée comme une «rançon» puisqu'elle était due à l'Iran. Le 4 août dernier, Barack Obama a déclaré : «Nous ne payons pas de rançon. Nous ne l'avons pas fait dans le cas présent et nous ne le ferons pas à l'avenir.»

Hier soir, lors d'un rassemblement en Caroline-du-Nord, Donald Trump a déclaré que l'aveu du porte-parole du département d'État confirmait ce qu'il avait toujours su. «Obama a menti», a-t-il déclaré.