L'ONU aura besoin de 18,8 milliards pour l'aide humanitaire en 2015, un chiffre record. Parallèlement, des dons du public ont permis au Programme alimentaire mondial (PAM) de reprendre sa distribution de nourriture aux réfugiés syriens pour les prochaines semaines, mais la pénurie de fonds pourrait être de nouveau problématique dès janvier. Cinq chiffres pour comprendre.

57 700 000

C'est le nombre record de personnes «les plus vulnérables» auxquelles veulent venir en aide les agences humanitaires de l'ONU en 2015. «L'augmentation des demandes est plus rapide que notre capacité à répondre», a déclaré Valérie Amos, secrétaire adjointe de l'ONU pour les affaires humanitaires.

18 200 000

C'est le nombre de Syriens que l'ONU prévoit aider en 2015, tant à l'intérieur de la Syrie (12,2 millions) que dans les pays de la région (6 millions). À elle seule, la crise syrienne va absorber 8,3 milliards, soit près de la moitié du budget d'aide humanitaire prévu dans le monde pour l'année 2015, selon l'ONU.

2,1 milliards

Le Soudan du Sud est la deuxième zone priorisée, avec 2,1 milliards de dollars prévus. Les autres crises majeures sont celles touchant la République centrafricaine, l'Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, les Territoires palestiniens occupés, la Somalie, le Soudan, l'Ukraine et le Yémen.

52%

C'est le pourcentage de l'aide demandée par l'ONU en 2014 qui a été couvert à ce jour par les donateurs publics et privés. L'ONU avait demandé un total de 20,6 milliards en aide humanitaire pour l'année en cours.

21,5 millions

Faute de fonds, le Programme alimentaire mondial (PAM), une agence de l'ONU, avait stoppé la semaine dernière son aide alimentaire d'urgence à 1,7 million de réfugiés syriens en Jordanie, au Liban, en Turquie et en Égypte. En 24heures, plus de 10 000 donneurs privés et gouvernements se sont manifestés et ont donné 24,7 millions au PAM, ce qui a permis à l'organisation de relancer le programme. «Nous allons utiliser immédiatement cet argent pour continuer notre aide aux réfugiés», a affirmé Elisabeth Byrs, porte-parole du PAM, ajoutant que les fonds manquaient pour aider les gens «au-delà de la mi-janvier».

-Avec l'Agence France-Presse