Le président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro a déclaré que son pays n'avait « aucune dette » vis-à-vis de la planète en matière de préservation de l'environnement, samedi lors d'une visite au Chili.  

« Le Brésil n'a aucune dette vie-à-vis de la planète en matière de préservation de l'environnement », a affirmé le dirigeant brésilien, climato-sceptique notoire qui multiplie régulièrement les sorties contre les défenseurs de l'environnement.

Au Forum de Davos, fin janvier en Suisse, Jair Bolsonaro avait assuré que « l'environnement et les efforts de développement devaient avancer main dans la main ».

Samedi à Santiago, il a également remercié le Chili d'avoir accepté d'accueillir en décembre 2019 la 25e conférence de l'ONU sur les changements climatiques (COP25), initialement prévue au Brésil, qui a renoncé à organiser l'événement, officiellement pour des raisons de « restrictions budgétaires ».

« Merci beaucoup d'avoir accepté cette mission », a poursuivi Jair Bolsonaro, qui a annoncé que son pays participerait bien à la COP25.  

« Ma grande préoccupation, c'est la région amazonienne. Elle ne peut pas continuer à être internationalisée [...] Nous devons maintenir cette région sous notre contrôle », a-t-il ajouté, en référence à son exploitation par des entreprises étrangères.

Il a cependant ajouté que le Brésil était prêt à conclure des accords sur la biodiversité avec d'autres pays.

L'arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro le 1er janvier a suscité de nombreuses inquiétudes chez les défenseurs de l'environnement.

Le soir-même de son investiture, il a pris une ordonnance polémique visant à placer la délimitation de terres réservées aux tribus autochtones sous la responsabilité du ministère de l'Agriculture.

Une façon, selon ses détracteurs, de livrer les territoires ancestraux des Autochtones du Brésil à l'appétit vorace de l'agro-négoce.

Puissance agricole de premier plan, le plus grand pays d'Amérique du Sud est un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux de viande et de soja.