La facture des changements climatiques pourrait atteindre 4 milliards au cours des cinq prochaines années pour les municipalités québécoises.

C'est la conclusion à laquelle en arrive une étude réalisée par le Groupe AGÉCO en collaboration avec le consortium Ouranos, qui se spécialise dans la recherche sur le climat et l'environnement.

L'étude, réalisée pour l'Union des municipalités du Québec, estime que l'adaptation aux changements climatiques coûtera au bas mot 2 milliards pour les 10 plus grandes villes du Québec sur un horizon de cinq ans et extrapole qu'il en coûtera le double si on y ajoute toutes les autres municipalités.

Le document sera présenté officiellement au Sommet municipal -Résilience Climat, organisé par l'UMQ et Ouranos, qui se tiendra jeudi à Gatineau.

L'objectif de la rencontre est justement de faire le point sur l'adaptation et la préparation des municipalités face aux impacts des changements climatiques.

Les coûts avancés par les auteurs de l'étude sont reliés à quatre types de projets qui mettent à l'épreuve la résilience des municipalités face aux conséquences des changements climatiques, notamment dans le secteur de la gestion de l'eau potable, des eaux pluviales et des îlots de chaleur : l'approvisionnement en eau potable et la gestion des prises d'eau ; la capacité du système d'égout et de traitement des eaux ; le verdissement et l'aménagement d'infrastructures vertes ; la réfection des chaussées et du bâti.

Le président de l'UMQ et maire de Drummondville, Alexandre Cusson, n'a pas raté l'occasion pour souligner, dans un communiqué, que les municipalités, peu importe leur taille, « ne disposent pas des ressources financières suffisantes pour y faire face » et que « les programmes de financement existants sont souvent inadaptés et difficilement accessibles ».

Il suggère de remédier à ces difficultés par la mise en place d'un guichet unique pour les programmes relatifs à la résilience climatique et par un dialogue direct entre les différents paliers de gouvernement.