Au moment où les politiciens discutent lors d'une conférence onusienne sur le climat en Pologne des moyens à adopter pour limiter le réchauffement climatique, les industries et les machines qui alimentent notre monde moderne continuent à polluer l'air et l'eau.

Les combustibles fossiles extraits des profondeurs de la Terre - le charbon, le pétrole et le gaz - sont transformés en dioxyde de carbone qui réchauffe maintenant la Terre plus rapidement que ne le prévoyaient les scientifiques il y a quelques années à peine.

Les incendies de forêt dévastateurs, les sécheresses, les inondations et les ouragans de ces derniers mois et de ces dernières années intensifient l'urgence de cette conférence de deux semaines à Katowice, et dont la fin a été repoussée à dimanche.

Mais non loin du centre de conférence, des panaches de fumée jaillissent de la plus grande centrale électrique au lignite d'Europe, à Belchatow, dans le centre de la Pologne. Des 50 villes les plus polluées de l'Union européenne, 36 se trouvent en Pologne.

Ailleurs, des États-Unis au Japon en passant par la Chine, les centrales au charbon, les raffineries de pétrole et les autres installations nécessaires pour alimenter les usines et chauffer les maisons jouent leur rôle dans le réchauffement de la planète.

Les négociateurs internationaux discutent également d'un soutien financier aux pays pauvres, qui subissent les conséquences de la sécheresse et des inondations, qui se traduisent souvent par des catastrophes agricoles et la famine et sont un facteur de migration accrue.

Le défi de la réduction des émissions est compliqué par la demande croissante de combustibles dans les pays en développement, les populations locales cherchant également à obtenir les avantages et le confort du monde industrialisé.

En Afrique et en Asie, qui sont devenues des décharges pour les déchets du monde riche, il est maintenant courant de voir des démunis fouiller les décharges à la recherche de matières recyclables, rivalisant parfois avec les corbeaux ou les cigognes.

Les émissions des voitures jouent également un rôle dans l'empoisonnement de l'air dans de nombreuses villes, de Djakarta à Katmandou, en passant par Moscou et Bruxelles.

Les environnementalistes assemblés à Katowice avertissent que le temps presse pour prévenir les catastrophes écologiques, un message également repris par les artistes.

À Londres, 24 grands blocs de glace provenant des eaux entourant le Groenland ont été placés devant la galerie Tate Modern et six autres dans d'autres villes. L'artiste dano-islandais Olafur Eliasson espère que son installation, baptisée « Ice Watch » et lancée mardi pour coïncider avec la conférence sur le climat de Katowice, aura un impact émotionnel sur les gens et inspirera une action publique urgente.

L'installation sera visible jusqu'à la fonte des glaces.