Le gouvernement américain a réitéré lundi sa demande de gel d'un chantier d'un oléoduc dénoncé par les Amérindiens des grandes prairies du nord des États-Unis, dans un souci d'apaisement et malgré la décision la veille d'un juge autorisant la poursuite des travaux.

«Nous répétons notre demande que la société construisant l'oléoduc suspende volontairement toute activité dans un rayon de 20 miles (32 km) à l'est et à l'ouest du lac Oahe», ont écrit les ministères de la Justice et de l'Intérieur dans un communiqué.

La tribu sioux de Standing Rock affirme que l'oléoduc menace ses sources d'eau potable et plusieurs sites où sont enterrés ses ancêtres.

L'ouvrage a suscité ces dernières semaines un mouvement de contestation croissant aux États-Unis de la part de tribus indiennes, d'écologistes et de défenseurs des droits des Amérindiens.

Le gouvernement américain a précisé lundi «prendre en compte» la décision rendue dimanche par un tribunal fédéral à Washington, qui a débouté la tribu de Standing Rock et donné son feu vert à la poursuite du chantier.

«La tribu sioux de Standing Rock n'abandonne pas son combat», a répondu dans un communiqué Dave Archambault II, le chef des Sioux de Standing Rock.

«Nous ne nous reposerons pas tant que nos terres, notre population, nos eaux et nos sites sacrés ne seront pas protégés contre cet oléoduc destructeur».

L'oléoduc, baptisé Dakota Access Pipeline, doit traverser quatre États américains, acheminant le pétrole extrait dans le Dakota du Nord, à la frontière canadienne, jusque dans l'Illinois, plus au sud.