Jamais l'humanité n'a brûlé autant de pétrole, de gaz ou de charbon qu'en 2011, affirme aujourd'hui l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) en lien avec les hydrocarbures ont donc atteint un record l'an dernier à 31,6 gigatonnes (ou milliards de tonnes métriques), en hausse de 1 Gt ou 3,2%. C'est en moyenne 4,5 tonnes par habitant.

L'Inde a dépassé la Russie l'an dernier pour prendre la quatrième place des pays émetteurs de GES, après la Chine, les États-Unis et l'Union européenne.

Il devient de moins en moins probable que l'humanité pourra éviter un emballement du réchauffement climatique, dont les conséquences sont imprévisibles. Les scientifiques croient qu'il faut limiter le réchauffement à 2°C. Les simulations climatiques ne permettent pas de prévoir ce qui se produira si le réchauffement est plus prononcé.

Selon l'AIE, il faudrait que les émissions de GES attribuables aux hydrocarbures plafonnent à 32,6 Gt par année pour qu'on ait 50% de chances de limiter le réchauffement à 2°. Autrement dit, il ne reste qu'une gigatonne de marge, l'affaire d'un an ou deux au rythme actuel.

«Ces nouvelles données sont une nouvelle preuve que la porte vers une trajectoire de 2°C est en train de se refermer», affirme l'économiste en chef de l'AIE, Fatih Birol.