Le prochaine réunion internationale sur le climat, à Cancun (Mexique) en fin d'année, n'aboutira à des résultats que si les promesses d'aide en faveur des pays les plus vulnérables sont tenues, a mis en garde lundi le patron du climat à l'ONU, Yvo de Boer.

«Cancun peut aboutir à un résultat si les promesses d'aide sont tenues et si les promesses de compromis sont respectées dans les négociations», a déclaré M. de Boer à Bonn au premier jour de la reprise des discussions sous l'égide de l'ONU.

Les représentants de 182 pays étaient présents à Bonn pour cette première véritable séance de négociations depuis l'immense déception du sommet de Copenhague, en vue de préparer le rendez-vous mexicain (29 novembre au 10 décembre).

Pour M. de Boer, l'objectif de la réunion de Cancun sur le changement climatique n'est pas un accord juridiquement contraignant, jugé hors de portée à ce stade, mais «une architecture opérationnelle» pour lutter «efficacement et collectivement» contre le réchauffement.

Négocié à la hâte dans les dernières heures d'un sommet qui a failli tourner au fiasco, l'accord de Copenhague prévoit 30 milliards de dollars sur trois ans (2010, 2011 et 2012) pour les pays en développement avec une montée en puissance pour arriver à 100 milliards de dollars d'ici à 2020.

Interrogé sur les moyens de mesurer concrètement dans quelle mesure ces engagements seraient tenus, le secrétaire exécutif de la Convention climat des Nations unies (UNFCCC) a reconnu que l'exercice était délicat.

«L'une des difficultés est qu'il n'y a pas de calendrier», a-t-il expliqué. «Il y a eu une promesse de 30 milliards de dollars sur trois ans (...) l'argent commence à arriver par différents canaux mais je ne suis pas en mesure de dire si c'est conforme au calendrier car il n'y en a pas», a-t-il ajouté.

Il s'agit de la dernière réunion de négociation pour M. de Boer qui doit céder sa place début juillet à la Costaricaine Christiana Figueres.