Le président Luiz Inacio Lula da Silva s'engagera, à Copenhague, à réduire de 80% d'ici à 2020 la déforestation de l'Amazonie, la plus grande forêt tropicale de la planète qui perd chaque année plus de 12000 km carrés.

La proposition brésilienne, qui sera finalisée d'ici à la fin du mois, «prévoit que d'ici à 2020 nous puissions réduire la déforestation de 80%, c'est-à-dire que nous cessions d'émettre près de 4,8 milliards de tonnes de CO2», a annoncé Lula dans son émission hebdomadaire radiophonique «Petit déjeuner avec le président». À Copenhague, en décembre, 192 pays chercheront à conclure un accord mondial sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui provoquent le réchauffement de la planète, dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur le Climat. Cet accord remplacera le Protocole de Kyoto qui expire en 2012.

Le Brésil est le quatrième principal émetteur de gaz à effet de serre de la planète.

Selon des estimations du gouvernement, la déforestation représente près de 60% de ces émissions, affirme mardi le quotidien O Globo. Le reste viendrait de l'industrie, de l'élevage et de l'agriculture.

La nouvelle proposition brésilienne va plus loin que celle annoncée en décembre 2008 quand, pour la première fois, le gouvernement s'était fixé l'objectif de réduire de 70% la déforestation d'ici à 2018.

Mais Lula exigera également à Copenhague une contrepartie financière de la part des pays industrialisés.

«Nous voulons voir ce que nous pourrons tirer de Copenhague, surtout des pays développés, pour qu'ils prennent des engagements, et pas seulement pour réduire leurs émissions de gaz mais pour qu'ils payent pour tous les dégâts qu'ils ont déjà causés à la planète», a dit le président brésilien.

«On doit faire une grande différence entre les pays riches qui ont une politique industrielle depuis plus de 150 ans, les pays pauvres qui commencent maintenant à se développer et les pays émergents. (...) La responsabilité des pays riches, en ce qui concerne le réchauffement de la planète, est beaucoup plus grande que celle des pays émergents», a réitéré Lula.