(Washington) Le candidat indépendant à la Maison-Blanche Robert Kennedy Jr a accusé vendredi ses adversaires Joe  Biden et Donald Trump d’avoir bafoué les libertés civiles des Américains et la Constitution au cours de leurs mandats respectifs.

Lors d’un discours donné devant une petite audience à la convention nationale du Parti libertarien à Washington, le militant anti-vaccin – neveu du président assassiné John F. Kennedy – s’est attaqué aux restrictions mises en place par le président démocrate et son prédécesseur républicain lors de la pandémie de COVID-19.

« Si vous chérissez la liberté, vous feriez mieux d’élire des dirigeants qui en tirent une inspiration et qui manieront cela pour inspirer d’autres », a déclaré « RFK Jr » devant les membres de ce parti qui défend les libertés de marché et un farouche anti-interventionnisme de l’État.

Ni Donald Trump ni Joe Biden « n’ont défendu la Constitution quand il le fallait vraiment », a-t-il ajouté.

Robert Kennedy Jr avait envisagé un temps de rejoindre le Parti libertarien après avoir renoncé aux primaires démocrates pour la présidentielle, mais a finalement décidé de se présenter sous l’étiquette d’indépendant.

Cet avocat en droit de l’environnement, rejeté par une grande partie du clan Kennedy, n’a quasiment aucune chance de victoire en novembre, avec un peu plus de 10 % d’intentions de vote dans les sondages. Mais démocrates comme républicains s’inquiètent de son impact dans des États clés.

Donald Trump, qui doit s’exprimer samedi lors de la même convention, a augmenté récemment le rythme de ses attaques contre Robert Kennedy Jr.

Dans un communiqué en amont de son discours, l’ex-président républicain a cependant tourné son attention principalement contre son successeur, qualifiant Joe Biden de « pire président de l’histoire des États-Unis-de loin » et appelant les libertariens à le rejoindre.

« On ne peut pas se permettre d’avoir quatre années supplémentaires de mort, de destruction, et d’incompétence », a lancé le milliardaire.

Joe Biden avait été invité à s’exprimer également lors de la convention mais n’a pas donné réponse, selon des responsables.