(Toronto) Le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) devrait publier des directives sur les quatrièmes doses de vaccin contre la COVID-19 au début d’avril, alors que les indicateurs de santé publique deviennent plus préoccupants à travers le Canada.

Une porte-parole de l’Agence de la santé publique du Canada a déclaré jeudi que l’agence prévoyait de publier les conseils du CCNI sur les quatrièmes doses pour les « populations âgées à risque plus élevé de maladie grave » dans les prochains jours.

Le CCNI recommandait jusqu’ici que les personnes « modérément à gravement immunodéprimées » reçoivent une quatrième dose du vaccin six mois après avoir reçu leur troisième injection.

Le comité affirme que les données sur la quatrième dose sont actuellement limitées, mais que les personnes immunodéprimées courent un risque plus élevé à la fois de conséquences graves de la COVID-19 et de diminution de la protection au fil du temps.

Plus tôt cette semaine, les régulateurs américains ont approuvé une quatrième dose pour les Américains de 50 ans et plus s’il s’est écoulé au moins quatre mois depuis leur dernière vaccination.

L’agence des aliments et des médicaments des États-Unis (FDA) a donné son feu vert à la mesure mardi, et les Centres pour le contrôle des maladies ont par la suite recommandé l’injection supplémentaire en option, mais n’ont pas exhorté les personnes admissibles à se précipiter pour prendre rendez-vous.

La question des rappels supplémentaires est devenue plus pressante pour certains en raison d’indicateurs de santé publique préoccupants.

Les hospitalisations ont commencé à augmenter dans certaines régions et les tendances des eaux usées suggèrent que les cas le sont aussi, après que de nombreuses provinces ont abandonné leurs passeports de vaccination et leurs obligations du port du masque ce mois-ci.

Le Québec — qui a commencé à offrir cette semaine des quatrièmes doses aux personnes âgées de plus de 80 ans, aux personnes immunodéprimées et aux résidants des foyers de soins de longue durée — a affiché 1238 hospitalisations à cause du virus jeudi.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a déclaré que des régions du Québec qui ont été épargnées lorsque le variant hautement contagieux Omicron a déchiré le pays sont maintenant durement touchées par ce qu’il a qualifié de sixième vague de la pandémie.

Montréal, par exemple, compte environ 208 cas pour 100 000 habitants. En revanche, la Côte-Nord compte 750 cas pour 100 000 habitants.

Néanmoins, M. Dubé a déclaré que la province ne prévoyait pas de retarder la levée de ses exigences du port du masque — une décision actuellement prévue pour la mi-avril — ou de réintroduire d’autres mesures de santé publique.

Entre-temps, la ministre de la Santé de l’Ontario, Christine Elliott, a déclaré aux législateurs jeudi qu’elle s’attend à recevoir des conseils du CCNI sous peu.

« Nous travaillons sur les doses de rappel et nous examinons également si une quatrième dose est nécessaire, un rappel supplémentaire. Nous attendons l’avis du CCNI […] sur le groupe d’âge qui devrait recevoir la quatrième dose, si nécessaire », a-t-elle dit.

« Nous avançons activement dans ce dossier et nous poursuivons notre plan dans toute la province de l’Ontario. »

L’Ontario a signalé jeudi 807 patients hospitalisés atteints de COVID-19, par rapport à 661 une semaine plus tôt.