(Montréal) C’est ce samedi qu’entre en vigueur la vaccination obligatoire des camionneurs qui entrent au Canada en provenance des États-Unis.

Depuis minuit, ces travailleurs doivent être entièrement vaccinés s’ils veulent éviter une quarantaine de deux semaines et un test de dépistage pour la COVID-19 avant leur arrivée.

Plus tôt cette semaine, le Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ) a indiqué que cette nouvelle exigence aura des répercussions dans la province puisque ce refus d’entrée au pays représentera « entre 12 000 et 16 000 camionneurs de moins sur la route, alors que l’industrie est déjà aux prises avec une grave pénurie de camionneurs ».

Dans un communiqué, le CTAQ faisait valoir que « la chaîne d’approvisionnement alimentaire, déjà fragilisée par la pandémie et une pénurie de main-d’œuvre, ne peut supporter cette pression supplémentaire ».

« La flambée des prix des aliments ne pourra qu’être amplifiée à la hausse », a prévenu Sylvie Cloutier, présidente-directrice générale du CTAQ.

Les conducteurs de poids lourds américains non vaccinés seront également refoulés à la frontière à partir du 15 janvier, les États-Unis se préparant à imposer des restrictions similaires aux camionneurs canadiens le 22 janvier.

Environ 26 000 des 160 000 conducteurs qui effectuent régulièrement des trajets transfrontaliers seront mis à l’écart en raison de l’obligation vaccinale, a prévenu l’Alliance canadienne du camionnage et l’American Trucking Association, qui croit aussi que cela entraînera des hausses de prix des marchandises, comme la nourriture ou les appareils médicaux.

Soulignons qu’il y a eu une certaine confusion cette semaine entourant la vaccination obligatoire des camionneurs qui entrent au Canada, pour éviter la quarantaine, lorsque l’Agence des services frontaliers du Canada a annoncé mercredi le report de la mesure. Ottawa a fait marche arrière dès le lendemain, précisant que la règle entrerait bel et bien en vigueur à compter de ce samedi, comme annoncé en novembre dernier.