Québec s’allie à une entreprise québécoise pour rendre disponible plus de 70 millions de tests rapides d’ici le mois de mai. Les premiers tests seront produits en Chine, puis « graduellement » au Québec dès février, depuis l’usine montréalaise du groupe MedSup Medical.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) dit s’attendre à « une première livraison de 10 millions de tests » de l’entreprise dès la fin janvier. Celle-ci est spécialisée en fabrication et importation « d’instruments médicaux et d’équipements de protection individuelle (ÉPI) », lit-on sur son site web.

Selon le contrat qui a été signé avec les autorités, MedSup Medical doit ensuite envoyer 20 millions de tests rapides au gouvernement février, 20 autres millions en mars, 15 millions en avril et, enfin, 5 millions en mai, pour un total de 70 millions en cinq mois.

« Des quantités supplémentaires pourraient s’ajouter en option en avril et en mai, soit respectivement 5 et 15 millions de tests rapides, si cela est jugé nécessaire », précise aussi le ministère dans un communiqué paru jeudi. On y ajoute que cette livraison « s’ajoute » aux 24,8 millions de tests déjà attendus de d’autres fournisseurs, tel que le rapportait La Presse jeudi. Un lot de 31,5 millions de tests rapides doit aussi être fourni par Ottawa à terme, mais ces quantités ne suffiront pas à la demande selon les autorités provinciales, qui veulent ainsi développer l’autonomie du Québec en production d’équipements médicaux.

La production de ces tests se fera en deux temps. D’abord, « les premiers tests fournis seront produits en Chine, puis graduellement au Québec à partir de février », depuis l’usine montréalaise de l’entreprise, qui est située dans l’arrondissement de Saint-Laurent. MedSup Medical détient aussi trois centres de distribution à Magog, Vancouver et Toronto.

Un feu vert à obtenir

L’entente entre Québec et l’entreprise devra toutefois être approuvée par Santé Canada dans les prochains jours avant de pouvoir aller de l’avant.

Se montrant toutefois confiant de l’obtenir, le gouvernement Legault affirme que « cette entente apparaît comme une solution qui contribuera à une meilleure gestion de la prévention de la COVID-19 », reconnaissant que l’accès aux tests rapides reste « difficile et imprévisible depuis quelques semaines ».

Dans l’immédiat, environ 600 000 Québécois de plus pourront se procurer une trousse de tests rapides en pharmacie entre ce jeudi et le début de la semaine prochaine. Après avoir distribué environ trois millions de tests rapides mardi, les pharmacies du Québec ont en effet commencé à recevoir plus tôt que prévu un nouvel arrivage de trois millions de tests rapides.

Ces nouveaux tests rapides risquent de partir rapidement en pharmacie, car beaucoup de Québécois n’ont pas pu obtenir leur trousse de tests rapides depuis le début de la distribution le 19 décembre, en raison du manque de tests rapides et de la forte demande pour ces tests depuis l’intensification du variant Omicron. Depuis le 19 décembre, les pharmacies du Québec ont distribué 10,5 millions de tests rapides (incluant le nouvel arrivage de trois millions de tests disponible de jeudi à lundi) au grand public, soit 2,1 millions de trousses de cinq tests rapides.

Avec Vincent Brousseau-Pouliot