(Montréal) Le ministre du Travail, Jean Boulet, se dit convaincu de la bonne foi des travailleurs qui se disent atteints de la COVID-19 et demande aux employeurs de faire preuve de souplesse et d’accommodement, alors que l’accès aux tests de dépistage est encore difficile.

Le ministre a accordé une entrevue à La Presse Canadienne jeudi, après que la Santé publique eut annoncé mardi que la période d’isolement était réduite de 10 à 5 jours, en cas de COVID-19, sous certaines conditions — pas de fièvre depuis 24 heures, diminution des symptômes et doublement vacciné.

La Santé publique a aussi réservé l’accès aux centres de dépistage à certaines clientèles prioritaires, parce qu’ils sont débordés — ce qui a eu pour effet de compliquer l’accès à du dépistage pour les « autres » travailleurs.

« Moi, je suis convaincu de la bonne foi des travailleurs et de la capacité d’accommodement des employeurs. Ça, ça ne fait aucun doute. Et je fais véritablement appel à tous les milieux de travail pour prendre en main la gestion de ce risque-là », a lancé le ministre Boulet.

Par ailleurs, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ajoutera bientôt plusieurs informations sur son site web, dans ce contexte.

Le Guide de normes sanitaires en milieu de travail COVID-19 expliquera comment clarifier la situation avant un retour au travail, à l’aide d’un questionnaire qui énoncera les questions qu’un employeur pourra poser à un travailleur ou bien à l’aide d’une auto-déclaration par les travailleurs, a indiqué le ministre.

La CNESST rappelle que le télétravail doit être privilégié lorsque cela est possible. De même, les autres consignes comme la distanciation, la désinfection et le port du masque demeurent en vigueur.

Le ministre Boulet a aussi rappelé que le gouvernement fédéral doit distribuer une trentaine de millions de tests rapides au Québec d’ici la fin du mois de janvier, ce qui devrait simplifier le processus.

« En attendant, il y a un contexte exceptionnel qui requiert une approche d’accommodement de la part des employeurs », fait valoir le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.