(Montréal) Alors qu’ils ont été durement touchés lors de la première vague de la pandémie, il ne reste plus un seul cas actif de COVID-19 dans les CHSLD du Québec.

Au plus fort de la pandémie, au printemps 2020, la liste des CHSLD surveillés par le ministère de la Santé comptait plusieurs dizaines d’établissements en éclosion, et beaucoup d’entre eux étaient jugés « en situation critique », signifiant que plus de 25 % de leurs résidants étaient infectés.

En date du 14 juin, seul le CHSLD Aimé-Leduc en Montérégie figurait toujours sur cette liste, et on n’y rapportait qu’un seul cas actif. Mais lors d’une mise à jour des données du ministère de la Santé faite mardi en fin de matinée, ce dernier cas a été rayé.

La liste est désormais vide : il n’y a actuellement plus une seule personne infectée dans les CHSLD québécois.

Le vaccin contre la COVID-19 y est pour quelque chose, selon l’Institut national de Santé publique du Québec (INSPQ) : 95 % des résidants ont reçu une première dose, et 84 % ont même reçu leur seconde.

« Ce sont des taux très élevés. On est très contents », a déclaré le Dr Jasmin Villeneuve, médecin-conseil auprès de l’INSPQ, responsable de la coordination des activités scientifiques pour la prévention et le contrôle des infections dans les milieux de soins.

Les RPA

La situation dans les résidences privées pour aînés (RPA) s’est aussi considérablement améliorée, bien qu’on y recense à la mi-juin quelques cas, selon les données du ministère de la Santé.

La résidence Bonséjour à Saint-Jean-de-Dieu, dans le Bas-Saint-Laurent, est la seule dans la section « rouge » de la liste gouvernementale : 44 % de ses résidants sont atteints de la COVID-19, mais l’établissement étant petit, il ne s’agit que de quatre cas actifs. Six autres RPA sont « sous surveillance » actuellement, mais cinq d’entre eux ne comptent qu’une seule personne infectée et le sixième ne recense qu’un cas.

La progression des taux de vaccination en RPA est encore plus élevée qu’en CHSLD : 95 % de leurs résidants ont reçu une première dose et 87 % ont reçu les deux.

Le Dr Villeneuve évoque plusieurs hypothèses à la base de ces diminutions notables du nombre de cas actifs.

D’abord, la vaccination des résidants et du personnel soignant dans ces milieux de vie — « un élément majeur, dit-il, qui a fait une grosse différence depuis cet hiver » — mais aussi le fait que désormais « on comprend mieux la maladie » et comment elle se propage.

« Les connaissances que l’on a acquises, ça aide beaucoup à se protéger », juge le médecin.

Finalement, la diminution du nombre de cas dans la population en général a aussi un impact sur les résidants des CHSLD et des RPA. « Ce sont des vases communicants », fait-il valoir.

Le peu de cas actifs en CHSLD, « c’est très encourageant », juge le médecin-conseil. L’enjeu sera désormais de voir si cela va se maintenir, conclut-il.