(Québec) François Legault met de la pression sur la Santé publique afin qu’elle trouve un « compromis » qui permettrait aux jeunes « d’avoir quelque chose » pour compenser l’annulation des traditionnels bals de fin d’études pour une deuxième année de suite. Dans tous les cas, les attentes doivent être mesurées : la couverture vaccinale ne permet pas le retour de la soirée dansante.

Le premier ministre s’est rappelé avec nostalgie jeudi ses bals qu’il a vécus après son parcours au secondaire, au cégep et à l’université. « Je me souviens très bien des trois évènements, on a eu du fun et ça a marqué ma vie. […] Je trouve ça triste, surtout après l’année [que les jeunes] ont vécu, qu’il n’y ait pas de bals », a-t-il dit.

Alors que la grogne des élèves et des parents se fait sentir face à l’annulation sans compromis des bals, M. Legault a demandé au directeur national de la santé publique, DHoracio Arruda, d’évaluer si des activités différentes peuvent être offertes aux jeunes et à leurs familles.

« Avoir une remise des diplômes, chacun à sa place, à l’école et en dehors des heures de classe, il me semble que ça [devrait être] possible […]. Ce que je leur ai demandé, c’est d’essayer de trouver un compromis pour nos jeunes qui méritent d’avoir quelque chose », a-t-il dit.

« Deuxièmement, avoir une activité en plein air, je pense qu’il y a des moyens d’avoir des accommodements », a enchaîné le premier ministre, rappelant qu’il devrait être permis, dès le 25 juin, d’avoir des festivals extérieurs au Québec.

Une pression populaire

En point de presse, le DHoracio Arruda a reconnu jeudi qu’il sentait une « pression populaire », venant de parents et d’élèves, afin de réviser les consignes émises concernant les bals. La veille, lorsqu’il a annoncé les mesures prévues pour la rentrée scolaire de septembre, il avait aussi rappelé que la santé publique « n’est pas là pour écœurer le monde ».

Dans tous les cas, estime le directeur national de santé publique, il est trop tôt, en fonction de la couverture vaccinale des jeunes de 12 à 17 ans, pour donner le feu vert à l’organisation de petits ou grands « partys ». La santé publique pourrait par contre permettre des cérémonies assises de remise des diplômes. Des précisions seront fournies rapidement, a promis le DArruda.

La Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE) a pour sa part demandé au ministère de l’Éducation d’entreprendre des pourparlers avec la Santé publique afin d’avoir le feu vert pour l’organisation d’activités de fin d’études à l’extérieur des heures de classe et en présence des parents.