Des adolescents veulent être les premiers en file pour recevoir le vaccin contre la COVID-19. D’autres craignent affreusement les effets secondaires. Même s’ils sont partagés sur la question, une chose unit les jeunes que La Presse a rencontrés à la sortie des classes d’une école secondaire de l’arrondissement de LaSalle : ils ont tous hâte que la pandémie soit finie.

Emma Pariseau, 17 ans

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Emma Pariseau, 17 ans

« Si les adolescents, nous sommes vaccinés, ça va nous permettre de nous rassembler à nouveau et de reprendre notre vie sociale qui a été mise sur pause depuis mars 2020 », souligne Emma Pariseau. La jeune femme s’est beaucoup renseignée sur la COVID-19 et sur la vaccination durant la dernière année. Si le vaccin est offert à son groupe d’âge, elle n’hésitera pas une seconde et recevra une dose. « C’est sur que ça va être le fun de vivre nos expériences d’adolescents, car ce sont des années formatrices de notre vie », dit-elle en précisant qu’elle veut également protéger les gens qu’elle aime.

Trystan Malette-Comeau, 16 ans

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Trystan Malette-Comeau, 16 ans

Trystan Malette-Comeau sait que les probabilités qu’il contracte la COVID-19 à l’école sont plus grandes que chez ceux qui travaillent de la maison. Il compte donc recevoir le vaccin dès que ce sera possible. « Je vais le prendre pour ma sécurité et celle de ma famille. » L’adolescent admet que la dernière année n’a pas été facile. Il a emménagé à LaSalle juste avant le déclenchement de la pandémie. Il aurait assurément eu plus de facilité à se faire des amis s’il n’avait pas eu à réduire ses contacts sociaux et à porter un masque. « Ça va être un soulagement quand on va s’approcher de la fin. »

Kenaya Mubengaie, 15 ans

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Kenaya Mubengaie, 15 ans

Kenaya Mubengaie et son groupe d’amies sont catégoriques : elles ne veulent rien savoir d’un vaccin contre la COVID-19. Elles craignent surtout les effets secondaires de l’injection. « Je n’en veux pas à cause des risques, la perte de vue, les douleurs, les symptômes. Tant qu’on ne me dira pas que le vaccin est 100 % sûr, je ne le ferai pas », dit-elle. La jeune femme affirme qu’elle a moins peur de tomber malade de la COVID-19 que des effets secondaires liés au vaccin.

Tony James, 17 ans

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Tony James, 17 ans

« Non, je ne sens pas que j’en ai besoin », répond Tony James au sujet du vaccin. Le jeune homme ne craint pas la COVID-19. Dans sa famille, des proches ont contracté le virus et n’ont développé aucun symptôme. « Ils ont été corrects », dit-il, persuadé que la maladie lui réservera le même sort s’il l’attrape. Tony James n’a pas vraiment souffert des mesures sanitaires depuis un an. « Tu rentres, tu te désinfectes les mains, tu mets ton masque. » Il admet toutefois qu’il a hâte de revoir certains de ses amis quand la pandémie sera finie. « Ça sera nice ! »

José Barrera, 17 ans

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José Barrera, 17 ans

« Moi, oui, je vais le prendre », répond José Barrera. Mais ce n’est pas pour reprendre sa vie sociale que l’adolescent souhaite recevoir le vaccin. « L’école une journée sur deux, c’est vraiment moins pire que ce que laissent entendre les médias. C’est plus facile et c’est moins stressant », dit-il. José Barrera veut surtout protéger sa famille. « Mon père est à risque s’il attrape la COVID-19. Je vais prendre le vaccin pour lui. »

Emmanuelle Vérité-Lapointe et Victoria Kirkij

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Emmanuelle Vérité-Lapointe et Victoria Kirkij

« Je veux faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que les choses redeviennent normales », lance Emmanuelle Vérité-Lapointe, sur un ton plein d’assurance. « Si tout le monde est vacciné et qu’on peut reprendre nos vies, ça va faire du bien de revoir nos amis et d’aller prendre un café. » Son amie Victoria Kirkij espère également recevoir un vaccin pour se débarrasser du masque, un jour. « Garder le masque toute la journée, dans les cours, même en éducation physique, c’est difficile », dit-elle. « C’est pénible », ajoute Emmanuelle Vérité-Lapointe. Les deux soulignent aussi qu’elles veulent recevoir le vaccin pour protéger leur entourage.

Emmanuel Ciza, 17 ans

« La plupart des jeunes, on se pose la question si on va recevoir le vaccin ou non », explique Emmanuel Ciza. Lui-même est très hésitant, car il craint les effets secondaires. « Il y a souvent des effets secondaires comme le mal de tête. Le vaccin peut avoir des effets tragiques chez certaines personnes », affirme-t-il. « C’est mieux de se protéger et d’avoir le moins de contacts sociaux possible. » L’ami qui l’accompagne croit pour sa part que les personnes plus âgées devraient être vaccinées et non les jeunes, qui sont moins à risque de développer des complications de la COVID-19.